Le 15 mars dernier, le maire sortant de Laudun-l’Ardoise, Yves Cazorla, était réélu dès le premier tour avec 58,7 % des voix, devant Philippe Pecout (27,17 %) et Jean-Pierre Laffont (14,13 %).

Un premier tour que le troisième de ce scrutin, Jean-Pierre Laffont donc, conteste aujourd’hui officiellement. Le candidat défait a en effet adressé le 19 avril dernier un recours en annulation au scrutin au tribunal administratif de Nîmes. « Je fais partie de ce groupe d’élus et de candidats, 50 millions d’électeurs, qui conteste ce scrutin », explique-t-il.

La raison est simple : « Après les deux allocutions du président de la République et du Premier ministre, beaucoup de personnes ne sont pas venues voter. Il y a eu un effondrement de la participation générale, la sincérité du vote a été entamée », affirme Jean-Pierre Laffont. De fait, la participation au scrutin du 15 mars dernier a été de 51,4 %, loin des 74,3 % de 2014. Elle est même plus faible que lors de l’élection partielle de 2018, pour laquelle 56,9 % des Laudunois et l’Ardoisiens s’étaient déplacés.

Jean-Pierre Laffont affirme qu’il ne fait pas cette démarche en "mauvais perdant", mais « plus pour le principe », et demande « que cette élection soit annulée et qu’on reparte sur de nouvelles élections plus démocratiques, ce serait plus logique. »

Reste à voir quelle suite le tribunal administratif donnera à ce recours, ainsi qu’aux autres démarches de ce type déjà entamées par deux maires battus le 15 mars dernier dans notre département, Marjorie Enjelvin à Clarensac et Thomas Vidal à Val d’Aigoual. Le tout alors que les listes élues au premier tour vont enfin pouvoir installer leurs élus en conseil municipal dès lundi.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com