NÎMES MÉTROPOLE La taxe Gemapi votée... en principe

Pour financer les travaux visant à protéger ses administrés des inondations, le nouveau président de Nîmes métropole a fait voter le principe de l'instauration d'une taxe Gemapi.
L’épisode orageux du week-end dernier a rappelé le risque d’inondation auquel est confronté le Gard chaque année. Samedi dans les Cévennes, plus de 600 mm d’eau sont tombés en six heures, entraînant des crues de plusieurs cours d’eau comme à Valleraugue où le Gardon est monté à plus de cinq mètres. Nîmes et les villages des alentours connaissent également bien ces sinistres... Le 3 octobre 1988, les précipitations ont atteint les 420 mm au Mas de Ponge, près des Hauts-de-Nîmes. Pour se prémunir de ces risques, les pouvoirs publics entreprennent depuis des années des programmes de travaux, les fameux Papi (Programmes d'actions de prévention des inondations ).
« Le Papi 2 se termine avec la fin des travaux au niveau de la rue Bergson », explique Marc Taulelle, délégué à la Gestion des milieux aquatiques à Nîmes métropole. Le Papi 3, comprenant le traitement des eaux par le cadereau de la route d’Uzès, devrait coûter plus de 100 millions d’euros. Problème : « dans la situation financière actuelle, Nîmes métropole ne pourra pas financer les travaux prévus pour 2022-2023. » Du coup, lundi soir en conseil communautaire, le nouveau président Les Républicains, Franck Proust, a fait voter le principe d'instaurer une taxe Gemapi (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations). Un nouvel impôt qui n'existe pas jusqu'alors sur le territoire de Nîmes métropole.
Il ne s’agit pour l’heure que d'un principe, le taux devant être fixé par les élus, dans le cadre du vote du prochain budget 2021, repoussé au cours du premier trimestre prochain. En séance publique, le groupe Gauche unie - qui avait demandé un report de la taxe - a voté contre. Les élus du groupe Rassemblement national, eux, n’ont pas pris part au vote : « Il est honteux que l’État ne prenne pas à sa charge ces travaux relatifs à un transfert de compétence. Nous souhaitons travailler sur le budget pour que nous n’ayons pas à faire payer les contribuables », a réagi leur président, Yoann Gillet. Le groupe EPNM (Ensemble pour Nîmes métropole), par la voix de sa présidente Fabienne Richard, s'est dit d'accord sur le principe. En revanche, « nous ne voterons pas le taux sans une vraie stratégie financières et fiscale. »
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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