NÎMES Les syndicats d’Enedis unis contre le projet Hercule
Une trentaine de grévistes s'est retrouvée lundi matin pour demander au président de la République de renoncer au projet Hercule.
L’intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC et FO a envoyé un courrier à Emmanuel Macron pour lui signifier qu’elle refusait le projet Hercule d’Enedis. Ce lundi, dans les locaux d’Enedis à Nîmes ils étaient une trentaine à assister à l’assemblé générale des syndicats. Ils rejetaient tous en bloc le projet Hercule. « Ce projet correspond à la vision bruxelloise de ce que doit être le modèle de l’énergie en France : concurrentiel et désintégré ! », estimait Isabelle Raux, la représentante de l’UNSA.
Le projet Hercule prévoit la séparation des activités d'Enedis en plusieurs entités distinctes. Le côté « bleu » détenue à 100% par l’État et regroupant les activités nucléaires et le réseau de transport d’électricité. Un autre baptisé EDF « vert » pour les activités commerciales, le réseau de distribution Enedis et les énergies renouvelable, avec une ouverture aux capitaux privés.
« L’Union européenne voit d’un mauvais œil notre modèle énergétique et elle œuvre dans le sens de sa destruction au profit d’un modèle de concurrence », regrette Loïc Malnoë (secrétaire général FO Énergie Languedoc Roussillon)
Les activités hydrauliques devaient être logées dans une troisième filiale nommée EDF « azur ». Slimane Madadi, secrétaire général du syndicat CGT de l’énergie du Gard, ne cache pas son inquiétude : « Si Hercule passe, cela entraînera la fin de notre groupe intégré. La liste des dangers est longue concernant les agents du groupe et les usagers français. »
Le mouvement de protestation, qui a débuté à l’automne 2019, se poursuit. « L’intersyndicale continuera d’agir pour combattre ce projet et faire en sorte qu’il ne voit jamais le jour ! », souligne Franck Saurel (CFDT), très déterminé à mener sa lutte. La prochaine journée de grève est planifiée pour le 26 janvier.