LE 7H50 VIDÉO d'Arnaud Bord, candidat pour être le leader du Parti socialiste aux Départementales
Ce samedi, 574 militants socialistes sont appelés à élire leur chef de file aux élections départementales des 13 et 20 juin. Deux candidats s'affrontent : l'élu d'opposition de la ville d'Alès, Arnaud Bord, et le conseiller départemental du canton de Bagnols, Alexandre Pissas.
Qui d'Alexandre Pissas ou d'Arnaud Bord sera élu, ce samedi, leader du Parti socialiste ? C’est la question à laquelle devront répondre les 574 militants PS du Gard (*). L'élection interne se déroule ce samedi. Une compétition loin d’être anodine pour le parti... D'abord, la présidente PS du conseil départemental, Françoise Laurent Perrigot, brille par son absence. Pourquoi ne s'est-elle pas présentée pour prendre le leadership, en vue du scrutin de juin ? En avocat de la défense, Arnaud Bord, met en avant son « envie de travailler jusqu’au bout du mandat au Département. » Dont acte.
Alexandre Pissas et Arnaud Bord ont deux profils bien distincts. À 71 ans, l'élu du canton de Bagnols/Cèze est un vieux routard de la vie publique. Son ancienneté lui confère une fine connaissance du monde politique et de ses institutions. En 2015, il était venu à bout d'une division dans son propre camp, avant de l'emporter face à l'extrême-Droite. Alexandre Pissas a-t-il toujours la même aura ?
À 38 ans, son challenger Arnaud Bord joue la carte du renouveau. Ex-permanent de la fédération PS, le socialiste vient d’être élu sur les bancs de l'opposition alésienne. Une victoire serait, pour lui, une étape supplémentaire dans sa vie politique.
L'élection de samedi en dira également long sur les forces militantes. Depuis la déroute de la Présidentielle 2017, le premier fédéral Jean Denat s'est attelé à la reconstruction du parti. Les militants se sentiront-ils concernés par le scrutin ? Ce dernier est un tour de chauffe avant l'élection officielle des 13 et 20 juin, qui sera probablement marquée par une abstention record. Enfin, Jean Denat espère que le résultat sera la preuve que la fédération a tourné la page de l'inflation des cartes, permettant à certains de peser (pas toujours de façon loyale...) sur les votes internes. De quoi pousser certains à fuir leur parti, comme dernièrement Denis Bouad pour l'investiture PS aux Sénatoriales.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
* Il s'agit du chiffre des inscrits, selon la fédération PS du Gard.