EXPRESSO Au téléphone avec Gérald Darmanin, le maire de Nîmes veut plus de policiers
Le maire de Nîmes s’est entretenu hier par téléphone avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. En échange de la signature du "contrat de sécurité intégrée", la ville de Nîmes réclame plus de policiers sur le terrain.
Le débat court depuis mars, date de la visite du ministre de l’intérieur à Nîmes. Chiffre à l’appui, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, expliquait à Gérald Darmanin l’insécurité galopante dont est victime sa commune sur fond de trafic de drogue. En 2020, une vingtaine de fusillades a été répertoriée, faisant 54 blessés et cinq morts. En 2021, cinq décès ont été enregistrés. « La semaine dernière, nous avons eu trois personnes blessées dont une par balle dans la bouche », alerte l’adjoint à la Sécurité, Richard Schieven.
Cette année, 14 policiers ont été affectés au commissariat nîmois. Seulement pour le maire, le compte n’y est pas. L’entourage de Jean-Paul Fournier ne comprend pas : « On a l’impression que le Gouvernement ne récompense pas les bons élèves. L’État a fait beaucoup pour Arles et Beaucaire-Tarascon. Or depuis des années, Nîmes a mis des moyens dans sa police municipale et sa vidéosurveillance.» En 2021, 26 caméras supplémentaires seront été installées. Les services de la Ville travaillent déjà au programme 2022 avec la mise en place de la vidéoverbalisation.
Ce mercredi, le maire de Nîmes s’est entretenu par téléphone avec le ministre de l’Intérieur. « Ça n’a pas été très concluant », commente une autre de nos sources. Le maire de Nîmes espérait que Gérald Darmanin attribue au moins une vingtaine de policiers supplémentaires. En contrepartie, la Ville s’engageait à recruter cinq policiers municipaux par an pour arriver à un effectif total de 200 agents à la fin du mandat. Reste à savoir si, dans ces conditions, le maire décidera de signer le "contrat de sécurité intégrée" cher au gouvernement Castex.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com