SAINT-NAZAIRE Plusieurs projets tournés développement durable prévus en 2022
À la tête de Saint-Nazaire, le maire, Gérald Missour, poursuit son second mandat. Et il a en tête plusieurs projets pour cette année 2022, dont des installations qui devraient permettre de produire de l'électricité verte sur cette commune de 1 260 habitants.
En effet, six ombrières photovoltaïques devraient fleurir sur le parking en face de l'école et sur un terrain adjacent qui deviendra lui aussi un parking de 78 places. Il pourra être utilisé par les personnes habitant dans les tours, mais ne disposant pas de garage ou pour celles qui voudront ensuite se rendre sur la future place publique évoquée ci-dessous.
Pour en revenir aux ombrières, elles produiront 700 mWh/an, soit l'équivalent de la consommation électrique de 166 foyers. La mairie va louer la parcelle à la société Éléments qui elle, revendra l'électricité. Cela permettra de faire rentrer un peu d'argent dans les caisses de la municipalité. Autre projet au volet développement durable : la création d'une centrale solaire de 6 hectares sur l'ancien terrain de cross en face de la déchetterie. Le permis de construire est déposé depuis octobre, le maire espère que l'État donnera rapidement son autorisation. Cette centrale pourrait produire de l'électricité pour l'équivalent de la consommation de 2 000 foyers.
Donner de la centralité à cette "commune-rue"
La mairie va aussi entamer la deuxième phase du changement du réseau d'éclairage public en LED. Il restera encore deux phases pour s'occuper des 260 points d'éclairage communaux, pour un montant de 18 000 € par phase à charge de la commune, aidée à hauteur de 70% par le SMEG (Syndicat mixte d'électricité du Gard) : "Le but, c'est de moins consommer. Entre 23h et 6h du matin, l'intensité lumineuse sera diminuée de 70%. Grâce à cela, on limite aussi la pollution lumineuse et l'impact sur la faune et la flore." Le maire préférerait éteindre totalement pendant ces horaires tardifs, mais le fait que Saint-Nazaire soit traversé par la nationale -empruntée par 20 000 véhicules chaque jour - rend l'opération impossible.
Gérald Missour a également demandé des subventions pour démolir l'ancien groupe scolaire. La première phase consisterait à détruire l'ancienne école élémentaire pour aménager dans l'avenir une place publique. Elle serait le point névralgique de cette "commune-rue" qui n'a pour l'instant pas de centralité. L'ancienne école maternelle, elle, va accueillir un temps la bibliothèque. Cette dernière sera ensuite transférée dans l'actuelle cantine qui sera reconstruite devant la nouvelle école. Vous suivez toujours ?
Réfection de l'intérieur de l'église
Côté patrimoine, la municipalité a prévu, en 2022, de refaire l'intérieur de l'église, datant du XIIe siècle : "On commence à voir l'enduit intérieur découvrant le plafond. Ça devenait risqué." En même temps, le maire en profite pour refaire l'électricité et installer un chauffage électrique. Coût de l'opération totale : 80 000 € qui devraient être aussi en partie portés par le diocèse.
Concernant la sécurité, Gérald Missour continue de déployer la vidéosurveillance dans la commune. "Ça aurait déjà pu être possible à la fin de l'année 2021, mais on a dû calibrer autrement le projet", indique le premier magistrat qui souhaite ardemment lutter contre les incivilités, notamment les dépôts sauvages.
Marie Meunier