SAINT-JEAN-DU-GARD Une pétition apparaît en ligne en soutien à la venue de la Légion étrangère
Un chapitre de plus au débat : alors que le projet de rachat d'une ferme par la Légion étrangère réunit un collectif d'opposants et des riverains préoccupés, une pétition a été mise en ligne le 11 mai sous le titre "Pour le vivre ensemble et le repos de nos militaires en Cévennes".
On la trouve sur le site internet Les lignes bougent, sans doute depuis le 11 mai au matin, le premier commentaire intervenant vers 11h : ce lundi midi, la pétition en soutien au rachat d'une ferme au pied du col Saint-Pierre parle 2e Régiment étranger d'infanterie (REI) de Nîmes avait atteint 425 signatures.
Écrite à la première personne du pluriel, la pétition s'adresse au collectif Vallées cévenoles démilitarisées, instigateur de la marche de protestation du 8 mai, qui avait conduit à la réunion de près de 300 opposants au col Saint-Pierre. "Nous ne trouvons pas plus consternant que cette idée selon laquelle notre population serait menacée par sa propre armée, entame(nt) le ou les rédacteurs. Auriez-vous perdu la raison ou êtes-vous en mal d'un n-ième (sic) combat qui vous donnerait enfin l'espoir de pouvoir sauver le monde ? Notre armée n'est ni agressive ni sanguinaire. Elle est constituée de femmes et d'hommes qui ont décidé, même si cela n'est pas votre choix, d'exposer leur vie pour défendre la démocratie, poursuit le texte. Cet engagement est redoutable pour leurs enfants, conjoints, parents. Les souffrances vécues peuvent être profondes, au même titre que tout travailleur au service d'une profession ou d'un idéal. Le centre acheté est tourné vers la reconstruction et le repos", soulignent les auteurs, se référant au projet initial du 2e REI.
Proposant au collectif d'opposants d'aller offrir "hospitalité et amitié" aux militaires, le texte donne son avis sur les "Cévennes, terres de refuge et d'accueil, ont surement accueilli nombre d'entre vous. Elle n'a jamais promulgué de loi consistant à trier des populations indésirables. Ces tris odieux rappellent des souvenirs atroces dont l'histoire des Hommes doit se passer." Le texte demande au final "que celles et ceux qui ne s'opposent pas à la venue des miliaires, veuillent bien signer la présente".
François Desmeures
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