AIGUES-MORTES Pierre Mauméjean : "Pour la fête votive ce sera tout ou rien"
De retour aux affaires après une longue convalescence suite à la contraction de la covid-19, Pierre Mauméjean retrouve la forme petit à petit. Le maire d'Aigues-Mortes revient pour Objectif Gard sur les sujets sensibles de sa commune.
Objectif Gard : Comment va votre santé ?
Pierre Mauméjean : Je ne suis pas encore à la mairie à temps plein. J'ai parfois des périodes de fatigue et des pressions respiratoires. On m'a dit qu'il me faudrait six mois de convalescence, alors j'espère être à 100% en septembre. Mais quand je vois d'où je reviens... J'étais aux portes du paradis. J'avais les poumons complètement noirs. On m'a dit que j'étais passé proche de la "grande faucheuse". Et pourtant, je voulais faire le vaccin dès que c'était mon tour. J'avais d'ailleurs rendez-vous cinq jours avant de contracter la covid, mais il y a eu le problème d'approvisionnement d'Astrazeneca.
Comment se passe le début d'été à Aigues-Mortes ?
Plutôt bien, je trouve qu'on a du monde. La fréquentation est bonne pour un début de mois de juillet. On compte pas mal de réservations et de bons taux de remplissage même si je n'ai pas les chiffres précis. Le principal problème pour nos restaurateurs, c'est qu'ils manquent d'employés. Des restaurants sont obligés de fermer deux jours par semaine, contraints et forcés par le manque de main d'oeuvre.
"Pour la fête votive ce sera tout ou rien"
Qu'en est-il des grosses festivités prévues pour ces prochaines semaines, à savoir le feu d'artifice du 14 juillet, la fête de la Saint-Louis et la fête votive ?
Il n'y aura pas de feu d'artifice car nous pensons qu'au vu de la situation sanitaire ce n'est pas le moment d'organiser un grand rassemblement au pied des remparts. Pour la Saint-Louis nous n'avons toujours aucun retour de la préfecture et ça va faire trop court pour s'organiser. On n'accueille pas 35 000 à 45 000 personnes comme ça, il faut se préparer. En cas d'annulation, ce qui est fort probable, nous imaginerons peut-être un week-end fin août mais sur un autre thème que le monde médiéval. Nous allons aussi maintenir les festivals et concerts en plein air et tous les événements où l'on peut maîtriser les jauges. Quant à la fête votive du mois d'octobre, nous avons encore un peu de temps. Mais ce qui est sûr, c'est que ce sera tout ou rien. Les Aigues-Mortais ne veulent pas d'une fête au rabais.
L'enquête publique concernant votre projet d'urbanisation du mas d'Avon était prévue pour juin. Qu'en est-il ?
Elle n'aura pas lieu avant septembre. Il y a eu pas mal de changements à la DDTM et à la préfecture qui ont ralenti le processus. Pour rappel, il s'agit d'un projet de création de 500 logements, avec 30% de logements sociaux. L'objectif est d'offrir aux jeunes Aigues-Mortais la possibilité d'acheter dans leur ville. Après ça, il n'y aura plus de possibilité de création d'habitations sur la commune, en dehors de quelques poches privées.
"On s'attend à une année très compliquée en matière de circulation"
Pour quand sont prévus les travaux de réfection de la route de Nîmes, initialement annoncés pour cette année ?
Nous avons été contraints de les reporter en raisons de travaux plus urgents concernant les réseaux d'eau potable, qui débuteront en septembre, et le pont de Provence, dont l'état est très dégradé. Ce dernier est d'ailleurs interdit aux poids lourds depuis plusieurs semaines. Il sera détruit puis reconstruit à partir de janvier 2022.
Faut-il s'attendre à des difficultés en termes de circulation ?
Oui, forcément on va avoir une année très compliquée en terme de circulation puisqu'on ne pourra plus accéder à la ville que par le chemin de Pataquière. Avec des travaux entre septembre 2021 et juin 2022, il y aura une circulation alternée entre le rond point du Sel à la gare. À la hauteur de cette dernière, la route sera barrée. La route de Nîmes aboutira donc sur une impasse. C'est handicapant mais nous n'avons pas le choix. Nous avons besoin d'eau potable et d'un pont solide.
L'objectif est de tout achever pour l'été 2022 ?
Oui, le pont sera remis a minima remis en circulation en juin. Si tout n'est pas terminé en matière de réseaux d'eau, d'Internet et d'électricité, les travaux reprendront après la saison et les services continueront d'être assurés normalement entre-temps. Mais couper la route de Nîmes en plein été n'est pas envisageable.
Propos recueillis par Boris Boutet