Le dispositif téléphonique "Grand Danger" mis en place par les autorités pour protéger les femmes victimes de violences conjugales a été d'une redoutable efficacité la nuit dernière dans les rues d'Alès.

Il a permis d'interpeller un homme d'une trentaine d'années, recherché depuis plus d'un mois pour "une tentative d'homicide" sur sa compagne. Début avril, donc, cet homme connu de la justice pour des condamnations liées notamment à des violences, avait enlevé son ex-compagne. Cette dernière avait été violemment frappée avant de parvenir à s'échapper et à donner l'alerte.

Depuis l'ancien compagnon était en fuite, introuvable dans le secteur d'Alès d'où il est originaire. La victime qui avait été hospitalisée après les faits et qui craignait d'autres violences, avait obtenu par l'intermédiaire de la justice un téléphone "Grand Danger", qui permet d'alerter une assistance joignable 24h/24 et 7 jours/7.

La nuit dernière, la victime a appuyé sur le système d'alerte et des patrouilles du commissariat d'Alès sont immédiatement intervenues. Avec un résultat significatif : l'interpellation de l'ex-compagnon en bas de l'immeuble où réside la jeune femme. Ce dernier a été placé en garde à vue et remis à l'antenne nîmoise de la police judiciaire en charge des investigations. "Il sera déféré demain, en vue d'une comparution immédiate lundi prochain", affirme ce mardi le procureur d'Alès, François Schneider. Ce dossier va être correctionnalisé. C'est à dire qu'il ne sera pas jugé aux assises mais au tribunal correctionnel pour violences volontaires.

À noter que dans le ressort du tribunal judiciaire d'Alès, les quatre téléphones "Grand Danger" sont tous attribués afin de prévenir les violences conjugales.

Boris De la Cruz