Rond-point de la rocade d’Alès, près du centre Leclerc le 26 février 2016. Jean-Régis, un policier du commissariat de Bagnols-sur-Cèze, croise son ex-compagne...

Cette dernière roule dans le sens inverse. Le père de famille, accompagné du fils du couple fait demi-tour et suit la jeune femme plusieurs minutes. Il remonte la file, puis sort de son véhicule et exécute de trois balles dans la tête et sans un mot la mère de son fils. La scène surréaliste se déroule en pleine journée devant des témoins médusés. Le petit garçon, âgé de 2 ans, assiste à la dérive meurtrière de son père.

Rapidement l’homme se rend au commissariat de la ville et avoue son geste. L’ex-policier de 39 ans doit être jugé à partir de ce lundi 5 octobre devant la cour d’assises du Gard pour avoir assassiné en 2016 à Alès, Carine, son ex-compagne, après des mois de menaces selon les éléments récoltés durant les investigations.

Dans la voiture de Carine exécutée en pleine rue, les enquêteurs trouvent un dépôt de plainte contre son ex-compagnon déposé 7 jours avant le meurtre, pour des appels téléphoniques malveillants. La jeune femme avait également avoué à des personnes de son entourage avoir peur pour sa vie. Le policier soupçonné d’avoir harcelé la mère de son fils, aurait appelé la jeune femme à près de 1 700 reprises au cours des deux mois précédant sa mort.

La voix de l’accusation sera portée par l’avocat général Damien Kincher. Le procès est prévu jusqu’à jeudi et l’accusé est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.