Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.01.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 674 fois

BAGNOLS/CÈZE La déclaration d’engagement de la rénovation urbaine officiellement signée

La déclaration d'engagement de la convention avec l'ANRU a été signée ce mercredi matin à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Ça fait trois ans qu’on attend ce moment » : le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet n’a pas caché sa satisfaction au moment de signer la déclaration d’engagement de la rénovation urbaine des Escanaux, ce mercredi en mairie.

Il faut dire que la rénovation urbaine des Escanaux est un dossier au long cours porté par l’Agglo du Gard rhodanien et piloté par la Ville, et au budget conséquent : 42 millions d’euros en tout. Une somme qui doit permettre de « transformer » les Escanaux, selon le terme du maire, à l’aide d’un dossier « en dentelle, à la cage d’escaliers près », ajoute-t-il. Un dossier qui, dans « l’alignement des planètes » cher au maire, avec les différents dispositifs dont bénéficie Bagnols en ce moment, constitue « la dernière planète qu’il nous fallait aligner. »

Concrètement, des opérations sont planifiées sur la période 2019-2025 avec, plus largement, une vision à dix ans du quartier. On y retrouve l’amélioration de l’image du quartier, une meilleure connexion des Escanaux avec le reste de la ville, une meilleure circulation des piétons et des cyclistes ou encore l’accompagnement de la rénovation et de la création des équipements publics du quartier comme la Pyramide, l’école Jules-Ferry ou le futur musée.

Sur les cinq prochaines années, le protocole prévoit de changer le visage du quartier, avec la démolition de la tour G2 et de la résidence Mayre Nord, la démolition partielle de la barre de Carcaixent, le réaménagement du parvis de l’école Jules-Ferry ou encore la construction de 143 logements par le bailleur social Habitat du Gard sur l’ensemble de l’Agglo pour compenser les logements démolis. Le tout pour 39 millions d’euros HT, soit 44 millions d’euros TTC investis sur la période.

Une somme dans laquelle l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) va apporter finalement un concours financier de 6,37 millions d’euros, dont 4,95 millions de subvention et 1,42 million de prêt, contre 3,46 millions prévus initialement. Habitat du Gard va miser 17 millions d’euros, le Département près de 2 millions d’euros HT, la Ville 3,2 millions et l’Agglo 13,68 millions, en grande partie pour la construction du futur musée sur l’emplacement des Cèdres. La région mettra pour sa part 1,9 million, l’Europe un million et les autres fonds, dont la dotation politique de la ville, 1,7 million d’euros.

« Les conditions sont réunies, les chantiers vont démarrer très vite »

L’ensemble des protagonistes présents ce mercredi matin pour la signature de la déclaration d’engagement a souligné le travail partenarial sur ce dossier, « dans une cohérence importante pour que nous ramions tous dans le même sens », soulignera le président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey. Le président du Conseil départemental, Denis Bouad, rappellera l’importance dans le département des projets de rénovation urbaine, à Bagnols, Nîmes, Alès et Vauvert : « Nous avons un grand besoin de la rénovation urbaine pour faire de la mixité sociale. »

Le député Anthony Cellier, après s’être excusé auprès du préfet pour avoir « frôlé le harcèlement téléphonique pour faire accélérer le dossier et ouvrir le plus de portes possibles », soulignera à son tour « la vraie synergie pour rentrer au coeur de la vie de nos concitoyens et la transformer. » Le préfet Didier Lauga rappellera pour sa part « le potentiel considérable » de Bagnols, mais aussi la situation actuelle des Escanaux, « le quartier le plus pauvre des quartiers "Politique de la ville" régionaux. Avec un taux d’emploi de seulement 35 % dont un tiers en intérim, il y a nécessité à agir. »

Et vite. « Les conditions sont réunies, les chantiers vont démarrer très vite », avancera le représentant de l’État dans le Gard. Car, comme le rappelle Jean-Yves Chapelet, « le travail ne fait que commencer. » Et la route, déjà longue pour arriver à cette signature, l’est au moins tout autant pour arriver à transformer les Escanaux.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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Commentant la petite phrase sur le « harcèlement » du député et « la chasse en meute » du maire, Didier Lauga enverra une petite pique à destination de Nîmes où le dossier ANRU n’est pas vraiment un long fleuve tranquille : « J’aimerais être bousculé et harcelé par les députés et avoir des équipes locales qui travaillent en meute. C’est le cas ici, mais pas partout. »

Thierry Allard

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