C'est la rentrée cette semaine. Une nouvelle page va donc s'ouvrir après un été inédit et disons plutôt inquiétant. En cause, les dérèglements dans le ciel qui font craindre le pire pour les prochains mois, les prochaines années. Des températures caniculaires à n'en plus finir, obligeant à passer l'été enfermé, sauf pour les plus courageux. Des terres sèches comme jamais qui contraignent les agriculteurs à faire preuve d'ingéniosité pour survivre. Des incendies un peu partout dans le sud du pays qui vont nécessiter des décisions lourdes par les pouvoirs publics. Et en attendant, parer au plus pressé et investir dans les hommes du feu et le matériel adéquat pour éviter des catastrophes irréversibles. L'actualité, riche en mauvaises nouvelles, ne s'est pas arrêtée en si bon chemin durant la période estivale. La guerre en Ukraine s'est poursuivie et a aussi provoqué un séisme sur le front des énergies et des denrées alimentaires. L'inflation galopante est là et pour les prochains mois encore. Faire ses courses, se chauffer, se déplacer sont devenus hors de prix. Le Gouvernement assure pourtant être en première ligne pour protéger les plus faibles. Mais ce ne sont pas les "mesurettes" de la nouvelle loi pouvoir d'achat votée cet été qui pourront tout résoudre. Les rustines proposées sont d'ailleurs pour la plupart déjà obsolètes alors que le 1er septembre n'est pas encore là. Non, pour des lendemains heureux, comme pour le climat, c'est une révolution qui est nécessaire. Une révolution des esprits. L'État doit montrer l'exemple d'abord dans les politiques publiques. Mais cette révolution est possible si la prise de conscience est en même temps individuelle. Une révolution des mentalités. Mais sommes-nous tous capables de changer de vie tout simplement ? Prendre un transport en commun plutôt que sa voiture. Éteindre les lumières en quittant une pièce, débrancher nos appareils en veille, changer toutes nos ampoules pour des versions basses tensions, installer un réducteur d'eau dans toute la maison pour limiter les débits. Ou encore consommer plus sobrement en privilégiant circuits courts et produits essentiels. Ces quelques nouvelles pratiques permettraient des économies pour tous et ne feraient pas de mal à la planète. C'est beau sur le papier. C'est encore mieux dans la vraie vie. Chiche ?

Abdel Samari