FAIT DU JOUR La Ligne 2 du TCSP de l'agglo nîmoise en pleine concertation
La première réunion publique concernant Diagonal, la ligne 2 du Transport en Commun en Site Propre de l'agglomération nîmoise s'est déroulée la semaine dernière avec très peu de monde dans les gradins de la grande salle de Paloma.
Il ne faudra pas rouspéter quand il sera trop tard! Comme à leur habitude, les nîmois ne sont pas venus discuter des plans de cette seconde ligne nîmoise. Malgré les multiples affaires de la première ligne qui est aujourd'hui en cours d'extension jusqu'à la fin de l'année, les premiers échanges destinés au public avaient lieu jeudi soir à Paloma et n'ont pas rassemblé les foules.
Largement moins de cent pèlerins, hommes politiques ou responsables des Comités de quartier en majorité. Très peu de citoyens lambda avaient fait le déplacement pour venir se frotter aux idées de Nîmes Métropole quant aux tracés et aux choix à venir concernant la finalisation de ce projet qui sortira de terre en 2020. Pas un jeune non plus.
Si les travaux de la rocade Nord devraient débuter en 2021, l'armature du réseau de transport de l'agglomération de Nîmes se joue actuellement. Après la première ligne nord-sud, qui ne venait pas jusque dans les zones habitées de la ville, cette deuxième ligne semble plus structurante mais reste encore à définir partiellement.
Le tracé
Le choix est à faire parmi 9 variantes. Le but étant de rabattre le trafic périurbain vers le TCSP. Cette ligne 2 a un parcours long de 11,5 kilomètres. Elle touche 64000 habitants, 34000 emplois, 22000 scolaires et compte bien fonctionner entre 05h30 et 0h30, avec une fréquence comprise entre 5 et 8 minutes pour un nombre de voyageurs journaliers estimé à 40000!
Des études comparatives, illustrées des différents choix étaient visibles. Sur la chaussée, mixité avec les automobiles, voie propre, voie unique ou à double sens, là aussi rien ne paraît arrêté, l'agglo attend l'assentiment des riverains absents de ses réunions. Mais nous allons vers une forte diminution des voies dédiées aux automobiles pour désengorger le centre-ville...
Avec une vingtaine de stations, le coût total et annoncé de l'opération sera de 118 millions d'euros HT mais nul ne sait encore quel type d'engin sera la locomotive de cette ligne. Si le tramway a encore été écarté "à cause de quelques fortes pentes", cinq choix sont à l'étude : le bus Euro 6, le Trolley-bus, le bus électrique, le bus hybride et le bus GNV au gaz naturel. Quoiqu'il en soit, il faudra anticiper les futures normes pour les véhicules polluants.
Trois cabinets pour des projets alternatifs à Pissevin et Valdegour
Pour améliorer la qualité des variantes proposées pour les quartiers Valdegour et Pissevin, 3 cabinets d'architectes travaillent en tunnel afin d'offrir trois aménagements différents. Le choix définitif sera opéré au mois de mai. 96 citoyens, tirés au sort sur les listes électorales de l'agglo aviseront quant à eux le projet définitif. Ce panel, construit sur la base des anciens 96 conseillers communautaires devra avoir les reins solides car Nîmes représente 60% des habitants de l'agglo et 85% des emplois.
Chose confirmée, la ligne 2 sera peut-être un atout pour le centre-ville car tout sera fait pour y développer le tourisme et le commerce s'ils arrivent à tenir jusqu'en 2020 mais à l'extérieur de l'Ecusson, les choses sont bien moins agréables pour les commerçants qui ne verront presque plus de voitures dans leurs rues.
Les appels d'offres sont lancés depuis l'année dernière, le démarrage des travaux est prévu pour 2018-2019 et la fin un an plus tard.
Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole et présent pour écouter sa population, est arrivé une bonne heure en retard et n'a pas pris la parole. D'autres réunions publiques auront lieu, au théâtre Christian Liger le 7 mars, à la Faculté de médecine le 6 avril puis au Mas de Mingue, au Chemin-Bas d'Avignon et à Valdegour...