Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 05.10.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 1074 fois

FAIT DU JOUR Surpopulation de sangliers : le préfet tire le bilan

Le sanglier s'est particulièrement acclimaté dans le Gard où il prolifère Photo : DR)

Mardi 26 septembre, en présence des représentants de la Chambre d'agriculture, de la Fédération départementale de chasse, de l'ONCFS et des douze lieutenants de louveterie du Gard, le préfet, Didier Lauga, a dressé le bilan des actions menées pour lutter contre la prolifération des sangliers dans notre département. 

Ça va mieux que...si c'était pire ! Car en terme de population sangliers, il y a belle lurette que le Gard a supplanté les Ardennes pour être maintenant, et de loin, le département français le plus peuplé par ces mammifères omnivores, et la lutte engagée commence tout juste à porter ses fruits.

Considérée comme une "espèce-ingénieur" (espèces qui par leur simple présence et activité modifient significativement leur environnement, NDR), capable de développer des stratégies d'adaptation à la pression de chasse, le mammifère invasif résiste et cause de nombreux dégâts aux cultures. Friand de raisins, ils dévaste les vignes gardoises et les cultures avec un appétit glouton..."Cette année, ce sont 850 000 euros de dégâts qu'a dû indemniser la Fédération de chasse", a souligné le préfet. "Sur la période 2016/2017, 40 000 individus ont été tués (1 000 il y a 40 ans !). Sur cette même période, les sangliers ont été à l'origine de trois accidents mortels d'automobilistes."

Devant ce fléau, l'État à pris le...sanglier par les cornes en instaurant une longue batterie de mesures qui commencent à produire leur effet même si sur certains secteurs du département, où l'on semble être soucieux de maintenir un gibier important sur les territoires de chasse, le message a un peu plus de mal à passer. "Nous avons recensé une trentaine de communes où la chasse n'est pas suffisante pour réguler les populations", a noté le représentant de l'État. S'ajoute à cela que les chasseurs, dont la population est vieillissante, sont moins nombreux chaque année. Au contraire des sangliers...

Pour appuyer l'action des Nemrod gardois, une démarche partenariale a été initiée avec l'ensemble des acteurs de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique et les interdictions de chasse non-justifiées ont été levées. Depuis le 30 août dernier, le nourrissage des sangliers est interdit. À titre expérimental, sur 68 communes du département on a étendu la chasse aux méthodes dites de "chasse à l’affût et à l'approche" et au piégeage par cage.

Au surplus, les douze lieutenants de Louveterie du Gard ont été appelés en renfort sur 24 communes depuis le 1er mars dernier. Et l'action de ces chasseurs bénévoles émérites n'a pas tardé à porter ses fruits. En quelque 350 sorties, diurnes et nocturnes, ils ont abattu pas moins de 700 sangliers. Et pour faire bonne mesure, les périodes de chasse ont été prolongées un peu partout sur le territoire gardois.

Ces dispositions devront certainement être reconduites car la lutte contre la prolifération des sangliers est loin d'être gagnée. Surtout quand on sait qu'une laie peut mettre bas jusqu'à dix marcassins en une seule portée ! Pour paraphraser un slogan qui avait fait florès sur les barricades de mai 68, "Ce n'est qu'un début, continuons le combat"...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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