FAIT DU SOIR Ayo lance le Nîmes métropole jazz festival dans la joie !
Le Nîmes métropole jazz festival a commencé hier à Saint-Géniès-de-Malgoirès et se terminera le 19 octobre à Rodilhan.
« Le 18e Nîmes métropole jazz festival reste fidèle à son concept d’itinérance et a repris la route à la rencontre du public et des villages de Nîmes métropole, avec une thématique très ouverte qui embrasse la musique populaire des XXe et XXIe siècles autour de ses racines africaines, du blues et de la soul », annonçait le directeur artistique du festival et membre de l’Académie du jazz, Stéphane Kochoyan.
Après un deuxième single appelé « Stronger », et disponible depuis quelques jours sur https://ayo.lnk.to/stronger, le nouvel album de l’artiste, « Mami Wata » (https://ayo.lnk.to/mamiwata) sortait hier, jour de son concert gardois et du lancement du festival. Un joli coup pour les organisateurs qui démarrent ici avec une savoureuse primeur.
Mais avant d’écouter Ayo, la première partie devait chauffer la salle. Muyiwa Kunnuji prenait son rôle à cœur en usant de la trompette, de sa voix et en jouant des percussions. Il était accompagné de Vincent Baurens à la batterie, de Tom Gareil au clavier, de Clément Pasanau à la guitare et de Benjamin Etur à la basse.
Muyiwa Kunnuji est repéré par Fela Kuti qui lui demande d’intégrer Egypt 80. Une collaboration qui ne cessera qu’à la mort du maître en 1997. Il continue sa route avec le plus jeune fils de Fela, Seun Kuti pendant plus de 15 ans.
En 2023, c’est lui qui ouvre le Nîmes métropole jazz festival (NMJF) avec son groupe Osemako, mais il casse sa trompette trois minutes avant de monter sur scène… Le NMJF a renouvelé son invitation pour un projet de combo inédit, avec lequel il plonge dans certains courants musicaux traditionnels yoruba comme l'Apala, le Highlife, teintés de rythmes du nord de l'Afrique, avec un afrobeat le plus pur de l'époque Afrika 70 de Fela. « Respecto ! »
Ayọ veut dire joie en yoruba. Et la joie, elle la connaît depuis qu’elle est partie vivre à Tahiti. Le grand public la connaît depuis le milieu des années 2000 et son titre Down on my knees. Artiste folk et soul, elle aime la variété et surprendre son auditoire. Depuis trois ans, la chanteuse vit à Tahiti, au bord de l’océan, où elle a composé 13 nouveaux titres.
Centrés sur la femme, la sérénité et l’océan, les nouveaux titres laissent aussi la place à My gentle giant en hommage à Jean-Philippe Allard, son producteur. Piano, guitare et voix, Ayo reste dans son monde. Son monde ? Les spectateurs ont pu le voir, en partie, dès son arrivée sur scène. Un début de concert en toute solennité puis, peu à peu, l’émotion passée a laissé la place à des moments plus légers.
Avec Money love, elle parle des vices actuels. « L'argent vient, l'argent part, l'argent nourrit ton ego, l'argent vert, l'argent rouge, l'argent, l'argent dans ta tête. » Joy Olasunmibo Ogunmakin, Ayo pour les intimes, est Allemande, mais avant tout, c’est une musicienne du monde qui mélange soul, reggae et folk et qui colle parfaitement à l’idée du festival. Les 400 places se sont vendues rapidement et le public était éclectique, là aussi, c'est un des souhaits du Nîmes métropole jazz festival alors n’hésitez plus et tentez, vous aussi, la belle aventure !