Pour sa vingt-neuvième rentrée scolaire comme maire d'Alès, Max Roustan promet un retour à l'école « sans trop d'histoires » pour les Alésiens. Ce jeudi, au matin, dans une salle de classe de l'école élémentaire Romain-Rolland située sur l'esplanade de Clavières, les autorités, dont Christian Chambon, adjoint à l'Éducation, Aline Guerin, directrice du pôle éducation enfance et jeunesse, Patrick Cathelineau, directeur général des services, ainsi que l'édile lui-même, ont temporairement endossé le rôle de maîtres d'école afin de faire le point sur la rentrée qui se profile pour lundi.

2 800 élèves sur les bancs des écoles alésiennes 

Dans un premier temps, Max Roustan et son adjoint à l'éducation ont présenté les établissements scolaires de la ville, de quoi sortir de son cartable sa carte d'Alès. Alès dispose de 23 écoles publiques, comprenant 9 écoles élémentaires, 9 écoles maternelles, et 5 écoles primaires qui combinent maternelle et élémentaire, ainsi que six restaurants scolaires. Toutes ces écoles sont sécurisées : « Nous avons beaucoup progressé ces dernières années en matière de sécurité dans nos écoles, grâce aux boutons d’alerte spéciaux et aux caméras notamment », souligne Christian Chambon.

Pour l’année scolaire à venir, aucune fermeture de classe n’est à signaler, mais deux nouvelles classes ouvriront dans les écoles élémentaires Romain-Rolland et Louis-Pasteur. Cinq établissements connaissent cette année des changements de direction, dont un départ à la retraite. Valérie Roche prend les rênes de l’école primaire Louis Leprince-Ringuet, Jérémy Sanz dirigera l’école maternelle Nadine-Worms, Laetitia Ferrero s’occupera de Claire-Lacombe (maternelle), Eve-Marie Vaucher assumera la direction de Marie-Curie (élémentaire), et Isabelle Bonnay reprendra la direction des Promelles (élémentaire).

« Je suis le papa de la plupart des gamins ! »

Max Roustan, maire d'Alès

Le cours suivant a ensuite examiné les effectifs scolaires. Alors qu'il y a une dizaine d'années la ville comptait environ 3 000 élèves, cette année, environ 2 800 jeunes alésiens et 840 écoliers dans le secteur privé sous contrat avec la Ville feront leur rentrée ce lundi 2 septembre. Bien que les chiffres soient en baisse, Christian Chambon se dédouane : « Nous n'y sommes pour rien. » Cette diminution s’inscrit dans une tendance nationale, avec une baisse quasi constante des naissances depuis 2010 en raison d'un taux de natalité en recul. « Mais les enfants sont heureux », rassure l’adjoint, qui se félicite également du faible nombre de demandes de dérogation : « Il n’y a pas de contournement d’école, les élèves restent dans leur secteur. »

Budget éducation : près de 2,8 millions d'euros

Le cours offert par le maire d'Alès a ensuite basculé sur la partie économique, expliquant comment le budget alloué aux écoles, hors salaires, s’élève à près de 2,8 millions d'euros. La calculatrice était alors de sortie cette fois. Ce montant couvre diverses dépenses essentielles : plus d'un million d'euros pour la cantine (1 067 800 précisément), qui fournit pas moins de 963 repas par jour, facturés aux familles entre 1 et 4,35 euros ; 860 000 euros pour les travaux de rénovation des bâtiments scolaires ; et 442 100 euros pour le financement des écoles privées. À cela s'ajoutent 246 000 euros pour les transports scolaires, 175 000 euros pour les fournitures et les livres scolaires, 25 000 euros pour les fournitures d'entretien, et enfin 27 100 euros pour divers frais, comme le programme « savoir rouler à vélo » lancé en 2019 par l'État, les goûters de Noël, et les besoins en pharmacie. Et le budget passe même à 4,80 millions d'euros en y ajoutant les coûts liés aux 120 agents municipaux au service des écoles.

Le projet d’orchestre à l’école, destiné aux élèves des quartiers prioritaires et financé par l'Agglomération d'Alès à hauteur de 20 100 euros, soit 75 % du coût total pour deux classes cette rentrée, se poursuit. Il permet à des enfants issus de ces quartiers de participer à une pratique artistique à travers un orchestre. Pour l'année scolaire 2024-2025, il est également prévu que les classes orchestres s’impliquent dans certains projets du conservatoire. Par ailleurs, la Ville continue de soutenir l’École de la découverte, « la dernière en France à cause du coût » avec une configuration similaire à celle de Montréal, d’après Christian Chambon, manifestement inspiré par la ville du Québec. Chaque année, environ 4 000 enfants bénéficient de ce programme de sensibilisation aux sciences et à d’autres disciplines, avec des cours d'astronomie. « Les élèves ont pu voir la lune en plein jour », précise Max Roustan, alors que la connexion doit encore être améliorée. Les activités se déroulent sur le site du pôle culturel et scientifique de Rochebelle. Ainsi s'est conclut ce cours détaillé sur la rentrée scolaire avec, en définitive une ville d'Alès qui essaie de maintenir son offre éducative à ses élèves, tout en jonglant avec les défis actuels, qu'ils soient économiques comme démographiques.