GARD RHODANIEN Montfaucon, bornes wifi, transports : ce qu’il faut retenir du conseil communautaire
Deux heures, c’est une durée moyenne pour un film, mais pour un conseil communautaire de l’agglo du Gard rhodanien, c’est court.
Lundi soir à Goudargues, le conseil communautaire donc duré « seulement » deux heures, malgré la présence dans l’assemblée de l’ancien député Patrice Prat, de l’ancien maire de Pont Gilbert Baumet ou encore du vice-président du Département Alexandre Pissas, d’habitude pas avares en prises de parole parfois longues. Un conseil court, donc, mais pas inintéressant pour autant.
Bienvenue à Montfaucon
Premier sujet dans l’ordre chronologique, l’avis de l’agglo sur son extension à la commune de Montfaucon. Une commune rentrée dans le Grand Avignon le 1er janvier dernier, mais dont la nouvelle équipe municipale souhaite à présent voir intégrer le Gard rhodanien. « Ils ont délibéré fin septembre, le Grand Avignon a lui aussi approuvé cette demande », explique le président Jean-Christian Rey. Une bonne nouvelle pour l’agglo, du point de vue de son président : « ça prouve que notre agglo est attractive. »
Une agglo qui devrait avec cette arrivée d’une nouvelle commune gagner deux élus, et passer à 77, « à priori un pour Montfaucon et au prorata de la population, un de plus pour Saint-Victor-la-Coste », précise Jean-Christian Rey. Lors de l’intégration le 1er janvier dernier de Saint-Laurent-des-Arbres, l’assemblée était restée à 75 élus, et Bagnols et Pont avaient dû renoncer à un élu chacune. Le conseil communautaire a voté la délibération à l’unanimité. « C’est important qu’ils arrivent avec une unanimité », commentera le président. Si tout va bien, Montfaucon deviendra la 44ème commune de l’agglo le 1er janvier prochain.
Une borne wifi dans chaque commune
Le conseil communautaire a voté à l’unanimité lundi soir l’installation de bornes wifi dans l’ensemble des communes de l’agglo. « Les objectifs sont de désenclaver les communes grâce à un accès internet, de favoriser la fréquentation touristique, de proposer un accès gratuit avec une entrée sur l’espace touristique numérique du territoire et de rendre l’usager plus autonome », déroule la vice-présidente déléguée à la ruralité et aux services publics Joëlle Champetier. Une opération qui va coûter un peu plus de 83 000 euros, répartis sur deux exercices comptables, « 2017-2018 ou 2018-2019 », précisera sans vraiment préciser Joëlle Champetier. Une somme que l’agglo autofinancera pour moitié. L’État, via le Fonds de soutien à l’investissement public local, doit financer le reste.
Le maire de Saint-Nazaire Gérald Missour, jamais en reste sur les questions touchant au numérique, posera la question du périmètre d’action des bornes, qui sera de 500 mètres, ainsi que celle de la limitation de la connexion. « La gestion il faudra la règlementer un peu », répondra la vice-présidente, avant que le président ne rappelle que ces bornes « seront à vocation touristique. »
Ça roule !
On passe aux transports, avec la convention de transfert de la compétence entre la région Occitanie et l’agglo. En clair : l’agglo récupère la compétence des transports non-urbains et scolaires, normalement dévolue à la Région, contre une compensation financière de 5,1 millions d’euros, « alors qu’on a commencé la négociation à 3,6 millions il y a deux ans », souligne le vice-président aux transports Christophe Serre. La compétence concerne 27 lignes dans l’agglo, assurées par 70 véhicules. Répondant à Patrice Prat, Christophe Serre précisera que la convention, signée pour deux ans, est « un forfait définitif, si on supprime des lignes, le montant reste le même, mais si on en rajoute, il nous faudra les financer. »
Le président précisera pour sa part que l’agglo a récupéré la compétence « sans lever le versement transport, en conservant le même fonctionnement que le Département. » Seul changement, soulevé par Gérald Missour : un mineur prenant le car hors horaire scolaire devra désormais payer son billet, soit 1,50 euro. « On ne peut pas se permettre de mettre des bus scolaires à tous les horaires », justifiera Christophe Serre. La convention a été votée à l’unanimité.
Et aussi :
Avant l’heure, c’est déjà plus l’heure : le nouveau règlement intérieur des déchetteries de l’agglo a été voté à l’unanimité, non sans débat sur un point précis. Désormais, l’accès à la déchetterie sera fermé dix minutes avant la fermeture, le temps de laisser les personnes déjà présentes finir de jeter leurs déchets avant de fermer. « Je trouve qu’en termes de communication, ça peut générer une frustration », estimera le nouvel élu communautaire spiripontain Benjamin Desbrun. Plusieurs élus s’inquièteront de ce changement, avant que le vice-président au traitement des ordures ménagères Gérard Coullomb n’indique finalement que « d’ici quelques jours, les panneaux seront clairs. » Ils indiqueront également désormais que la déchetterie de Saint-Laurent-des-Arbres sera ouverte du lundi au samedi, comme celles de Connaux, Pontet Saint-Nazaire.
Silence, ça pousse : le conseil a voté à l’unanimité une demande de subvention pour réaménager des locaux au sein de la maison de l’entreprise dans le cadre d’un projet de pépinière d’entreprises. Le montant du projet est de 546 000 euros hors taxes, et l’agglo demande 18 % du montant (96 000 euros) au titre de la Dotation d’équipement des territoires ruraux, et 15 % (80 000 euros) à la Région. Les 68 % restants (370 000 euros) seront autofinancés par l’agglo.
Jouer à l’extérieur : Jean-Christian Rey est revenu à la fin de la réunion sur le séminaire organisé par l’agglo le 21 octobre prochain à la Caverne du Pont d’Arc. « Vous êtes tous conviés, majorité et opposition, ce sera les un an du projet de territoire, on fera le bilan, on pourra débattre dans la sérénité, entre nous. » Le maire de Saint-Nazaire Gérald Missour a d’ores et déjà indiqué qu’il boycotterait ce séminaire qui se déroulera donc hors agglo (et département, et région). L’élu LR Bagnolais Serge Rouquairol nous a quant à lui indiqué en aparté que son groupe, s’il n’est « pas dans l’acceptation béate » de ce séminaire, ne pratiquera pas « la politique de la chaise vide. »
Thierry ALLARD