JEUDI SPORT Le Département bichonne les pépites gardoises pour les JO 2024
2024 c'est loin mais c'est déjà demain. Dans le sport, les échéances sont connues longtemps à l'avance et permettent aux athlètes une préparation effective et bien souvent efficace. Pour cela, il faut avoir les moyens de ses ambitions...
L'olympisme est la reine des valeurs sportives et le Département du Gard l'a bien compris car l'annonce est claire par le propos de son Président Denis Bouad. "C'est une image très positive pour le département car ces athlètes apportent ce qu'il y a de plus beau dans le sport aussi bien que dans la vie : essayer de faire de son mieux. Dans six ans, je ne serai plus Président du Cd30, enfin peut-être, mais si vous êtes là avec des objectifs plein d'espoir, vous le devez d'abord à vos parents et à toutes celles et tous ceux qui vous ont un jour permis de vous entraîner et de jouer."
Le budget n'est pas encore très clair et on ne sait pas bien comment l'argent sera réparti ou touché par les sportifs mineurs mais l'essentiel est dans la démarche. Le Gard dispose d'un vivier de 17 000 licenciés mais peu d'entre eux peuvent prétendre aux olympiades. Les quatre meilleures chances, si l'on omet volontairement les surprises de dernière minute, sont Jean-Marc Pontvianne (triple saut), Tom Poyet (handball), Lucie Gauthier (tennis de table) et Enzo Giorgi (escrime handisport).
Accompagner ces jeunes gens pour qu'ils se positionnent parmi les forces vives du sport français à l'horizon 2024, tel est le but du Département. Mais pour Amal Couvreur, vice-présidente du Conseil départemental déléguée aux contrats de ville et à la jeunesse annonce la couleur, il y a un petit hic... "Je vois trois garçons et une seule fille (NDLR qui était d'ailleurs excusée car en compétition). Là aussi il faudrait instaurer la parité. Denis, tu m'as demandé de donner un coup de jeune dans ce secteur de la politique alors j'essaie de faire des choses, modestement, mais les jeunes ont beaucoup d'idées, cette politique est porteuse d'espoir, le sport est une véritable source d'éducation civique."
Pour Jean-Marc Pontvianne, champion de France Élite à trois reprises et né en 1994, "Mon record est de 17,13 m. Mais d'ici 2024, j'espère me qualifier pour les JO 2020. En tout cas, merci de nous accompagner tous les quatre dans le projet 2024, l'histoire serait tellement belle !" Handballeur à l'USAM depuis dix ans, Tom Poyet, âgé maintenant de 18 ans, espère lui aussi arriver à maturité en 2024. Quant à Enzo Giorgi, escrimeur handisport vice-champion du monde et âgé de 17 ans, "peut-être 2024... Mais c'est loin, on verra bien." Simplicité, humilité et sincérité.
Pour Lucie Gauthier, pongiste émérite mais absente du rendez-vous pour cause de match, l'objectif 2024 sera certainement le bon. Où va être pioché cet argent ? Même si on ne parle pas d'une somme faramineuse, 25 000 euros c'est quand même un peu de sous. "Il n'y a pas que l'argent qui compte dans la vie mais ça en fera moins pour ailleurs, c'est sûr. Attention, on ne parle pas de Neymar non plus. Au-delà de l'argent dépensé, quand on mise sur la jeunesse et sur son parcours sportif, on peut viser une médaille, on verra bien", conclut Denis Bouad.