LA RÉCAP' Nîmes Olympique Poker Team : Fournier reprend la main/Jalabert 1- Casas 1/La détresse du Chemin Bas-d'Avignon
Elle fait son retour après une mise en sommeil de quinze jours ! Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Nîmes Olympique Poker Team : Fournier reprend la main. Pour reprendre un vieux slogan publicitaire des années 70, le Nîmes Olympique c'est un peu comme les Galeries Lafayette : il s'y passe toujours quelque chose. Et cette semaine comme la précédente, entre rodomontades, valse-hésitation, menaces de dépôt de bilan aux allures de chantage et au final un vrai faux départ, c'est encore le - toujours - président Rani Assaf qui s'est illustré. Pour un homme habituellement soucieux de rester dans l'ombre, l'homme d'affaires Franco-Libanais n'aura jamais autant été placé sous le feu des projecteurs. Mais comme tout le monde ne possède pas la faconde de Bernard Tapie et ne véhicule pas le même capital sympathie que l'inénarrable ancien président de l'OM (à l'impossible nul n'est tenu, avec Assaf le NO n'a jamais remporté la Champions Ligue), qui s'était essayé avec un succès honorable au théâtre, sa prestation en joueur de poker dans la pantalonnade de série B - ou de Ligue 2 si vous préférez - qui se joue actuellement n'a pas vraiment convaincu. En tout cas visiblement pas le président de l'Association Nîmes Olympique, Yannick Liron, qui a refusé de se coucher et de laisser sans contrepartie le businessman rafler la mise ; en l'occurrence l'octroi des pleins pouvoirs dans l'Association, synonyme de la fin de l'agrément pour le centre de formation, et celui de l'indispensable licence permettant d'évoluer chez les professionnels. Un peu bousculé sur sa Gauche par l'élu communiste Vincent Bouget, qui réclame un conseil municipal exceptionnel entièrement dédié à la situation du club, et sur sa Droite (extrême) par le Rassemblement national qui, une fois n'est pas coutume, a fait savoir qu'il adhère à l'idée, le maire Jean-Paul Fournier, a fait savoir ce samedi matin au cours d'un conseil municipal... ordinaire qu'en attendant "une clarification de la situation", il suspendait "pendant quelques jours les discussions avec la SAS Nemau" créée par Rani Assaf pour le projet de nouveau stade à Nîmes. De quoi rebattre les cartes, garder (un peu !) la main dans ce dossier, qui prend clairement une tournure politique, et avancer quelques jetons sur le tapis vert face à un bluffeur qui se voyait bien repartir avec le beurre, l'argent du beurre et la bise de la crémière. En tout cas à quelque chose malheur est bon et on devra à Assaf d'avoir suscité l'improbable convergence de vues sur un sujet des communistes et du Rassemblement national. On se console comme on peut. La suite dans le prochain épisode. To be continued...
Jalabert 1- Casas 1. Mais il n'y a pas qu'au Nîmes Olympique où l'on est à couteaux tirés. Dans le mundillo tauromachique cela fait un moment déjà que les deux ex-matadors Simon Casas et Jean-Baptiste Jalabert ont défouraillé l'estoque après que ce dernier a contesté le choix de son rival pour le renouvellement de la délégation de service publique des arènes nîmoises qu'il espérait bien remporter. Depuis, chacun de leur côté l'empresa des arènes de Nîmes et son homologue d'Arles n'ont de cesse de multiplier les petites banderilles verbales à l'adresse l'un de l'autre. Dans cette puérile guerre d'ego qui ne sert pas la promotion d'une activité en difficulté économique et déjà largement vilipendée par une bonne partie de la population et par les associations animalistes, l'ancien Casas semblait avoir pris l'avantage sur son puîné en annonçant avec morgue et force conviction que le jeune Nîmois Raphaël Raucoule alias El Rafi, prendrait son alternative à Nîmes lors du week-end taurin de Pentecôte, finalement reprogrammé les 11, 12 et 13 juin pour pouvoir bénéficier de la présence du public. Las ! c'était sans compter sur le coup de pouce de la préfecture des Bouches-du-Rhône qui a accepté de donner une dérogation à Jalabert pour lancer sa saison taurine le 6 juin prochain avec... El Rafi, pris entre le marteau et l'enclume mais contractuellement lié avec l'organisateur arlésien. Moralité : il ne faut pas vendre la peau du toro avant de l'avoir tué.
La détresse du Chemin Bas-d'Avignon. Les "arah" incessants hurlés à tue-tête par les perroquets guetteurs vêtus de noir, masqués et encapuchonnés du Chemin Bas-d'Avignon pour alerter à l'arrivée des patrouilles de police. La crainte quotidienne dans laquelle vivent enfants du quartier, parents, bénévoles d'associations caritatives et enseignants de l'école primaire Buguier, un établissement littéralement encerclé par les points de deals des revendeurs de drogue qui n'hésitent pas à proférer des menaces à peine voilées : c'est un bien triste florilège de la vie du quartier populaire nîmois qu'a déroulé cette semaine l'émission Envoyé Spécial de France 2. Choquant, écœurant, désolant, affligeant autant que très édifiant, ce reportage sans filtre ni concession nous renvoie en pleine figure la réalité de l'état d'abandon dans lequel l'État laisse certains de nos concitoyens. De braves gens qui ne réclament pourtant rien d'autre que de pouvoir vivre normalement et devraient pouvoir y prétendre. Pour voir ou revoir l'émission (à partir de la 35e minute), cliquez ICI.
Philippe GAVILLET de PENEY