LE 7H50 de Pierre Martinez, candidat à Sommières : « Pour moi, le moment est venu »
À Sommières, les municipales s'annoncent cinglantes. Président de la communauté de communes du Pays de Sommières, Pierre Martinez se lance dans la bataille. Il ne sera pas le seul...
Objectif Gard : Vous êtes candidat aux municipales. Pourquoi ?
Pierre Martinez : J’ai 51 ans, ça fait 12 ans que je suis au service de ce territoire. Vous savez en 2008, je me suis présenté contre le maire, Guy Marotte. C’était une opposition assez institutionnelle... Alors, en 2014, j’ai intégré sa liste. Aujourd'hui, le moment est venu pour moi. Les conditions sont remplies pour que je puisse me présenter en tête de liste.
Vous étiez adhérent au Parti socialiste, c’est bien ça ?
Oui mais j'ai quitté le parti en 2012. Je pense que les partis tels qu’ils sont ne répondent plus aux aspirations des gens. Ils sont devenus des machines à investitures. Certains me classeront peut-être à Gauche. Moi, je défends l’intérêt communal. Je conduis une liste apolitique avec toutes les sensibilités représentées dans un périmètre républicain.
Quelles sont vos propositions pour les habitants de Sommières ?
La liste est en voie d’achèvement. On va bientôt démarrer des réunions dans différents quartiers. Il y a la question de la sécurité, un sujet dont il faut s’emparer. Outre des policiers municipaux supplémentaires, il nous faut signer un contrat local de sécurité avec l’État. Le maire a refusé de le faire ! Ça permettrait de poser clairement un diagnostic sur nos problèmes et d’apporter les bonnes solutions. Il y a aussi la gestion du risque inondation. On se souvient des catastrophes de 1958 et 2002. J’ai poussé pour que le syndicat réalise une étude sur les infrastructures à créer en amont de Sommières.
Aujourd'hui, vous êtes président du Pays de Sommières. Était-ce un accord politique avec le maire de Sommières, Guy Marotte ?
Non. Guy Marotte a essayé de se présenter, mais il a perdu contre le maire de Montmirat, Jean-Claude Herzog. En 2015, celui-ci est décédé. Je me suis présenté à sa succession. Guy Marotte, lui, ne s’est pas représenté. Il avait été refroidi par sa défaite.
Quels sont vos rapports avec le maire ? Lui aussi devrait se représenter en 2020...
Ils sont très courtois. Nous sommes dans une petite ville. Nos familles se connaissent. Un certain nombre de divergences sont apparues durant ce mandat.
« Le maire fait de la rétention d’information »
Qu’est-ce qui vous distingue de Guy Marotte ?
Le maire fait de la rétention d’information. Il n’associe pas la population à ses décisions. C’est le cas sur notre futur lycée. Un projet magnifique dont l’utilité dépasse les frontières de la commune. D’ailleurs, c’est pour ça que les maires de notre communauté de communes ont accepté de participer financièrement. Seulement, M. Marotte garde tout pour lui ! On meurt de l'opacité qui entoure les élus.
Franchement, n’y-a-t-il pas une bataille d’ego entre vous et le maire ?
Les histoires de politiques, ce sont des histoires d’ego. Moi, j’ai joué franc-jeu en allant sur la liste en 2014. J’estime aujourd’hui que pour moi, le moment est venu.
Votre division ne risque-t-elle pas de faire la part belle à la Droite ou au Rassemblement national ?
Ne nous rangez dans des cases. Aujourd’hui, j’ai des gens de Droite sur ma liste. Les électeurs voteront sur la compétence. Quant au RN, si on s'occupe des problèmes liés à la sécurité, croyez-moi, son score sera faible.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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La conseillère municipale, Sylvie Royo, est candidate aux municipales. À 51 ans, cette mère de deux enfants se lance dans la bataille. Sa différence avec le maire ? « Moi, je m’intéresse aux habitants, lui est centré sur les travaux. Il a fait de très belles choses et des améliorations pratiques mais maintenant, il faut s’intéresser à l’humain. »