LES DÉBATS DE 13H Irresponsabilité pénale et Emmanuel Macron sur TF1
Hier soir, sur le plateau de Bonsoir le Gard, les journalistes, sociétaires et invités ont comme d'habitude débattu de plusieurs thèmes d'actualité. Une petite séance de rattrapage pour ceux qui ont manqué l'émission avec un menu riche et varié : irresponsabilité pénale et Emmanuel Macron sur TF1.
Dès 1810, le code pénal prévoyait déjà dans son article 64 que les tribunaux, dans leur jugement indépendant et libre, s’efforcent de juger tout crime en faisant la part entre le mal et la folie. Le nouveau code pénal a repris cette notion qu’il n’y a ni crime, ni délit, lorsque le mis en cause est en état de démence au moment des faits. C’est alors l’irresponsabilité pénale qui prévaut. Mais, sous le feu de l’émotion, les dernières affaires criminelles ont ébranlé ce principe, les Français acceptant de moins en moins que les criminels a priori privés de leurs facultés intellectuelles soient exonérés de toute sanction. En réalité pourtant, une personne irresponsable pénalement n'est pas pour autant libre de ses mouvements. Des mesures de sûreté sont prévues et l'hôpital psychiatrique se substitue à la prison. Emmanuel Macron a toutefois demandé au Garde des Sceaux de légiférer pour faire évoluer la loi en prenant en compte la prise volontaire de substances toxiques par un individu conduisant à l'abolition de son discernement.
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La fin de l'année est marquée par la 5e vague liée au covid. Elle s'apprête aussi à être rythmée par la vague médiatique Macron matin, midi et soir. Alors que le président de la République envisage de se déclarer tardivement candidat pour un second mandat, il utilise toutes les ficelles, y compris les plus grosses, pour convaincre les Français que finalement le meilleur pour les cinq prochaines années, c'est lui. Il n’hésitera pas à expliquer pourquoi ce soir à 21 heures sur TF1, la première chaîne d'Europe. Un entretien intitulé "Où va la France ?" qui dressera le bilan du mandat et éclairera sur les perspectives pour les années futures. Un rendez-vous médiatique dénoncé par Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains, qui a décidé de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour "inégalité de traitement". En effet, le président de la République bénéficie là d’une fenêtre médiatique significative alors qu’il ne s’est pas encore déclaré candidat à sa succession.
Les débats en vidéo :