NÎMES OLYMPIQUE Dimitri Pialat, président des Gladiators : "De notre côté, il n'y a pas de boycott"
Officiellement absents des Costières depuis le 18 octobre 2021 et la réception d'Ajaccio (0-2), les Gladiators Nîmes 1991, principale association de supporters du Nîmes Olympique, ne seront toujours pas là ce vendredi pour le premier match à domicile de l'année. Pourtant, pas question de parler de boycott. Le président Dimitri Pialat s'explique.
Les Gladiators ne viennent plus aux Costières depuis plusieurs semaines. Quand vous reverra-t-on ?
Ça dépend de Rani Assaf. De notre côté, il n'y a pas de boycott. Nous aimerions soutenir notre équipe comme nous l'avons toujours fait. C'est le président qui a décidé de nous exclure ainsi que les habitués du Pesage Est en fermant notre tribune. À l'heure actuelle, les positions sont figées et je ne vois pas comment elles pourraient bouger. Nous, nous voulons que Rani Assaf parte.
Comment une association de supporters peut-elle exister sans venir au stade ?
C'est vrai que pour contester, c'est dur. On prévoit plusieurs actions à plus ou moins long terme qu'on ne souhaite pas communiquer pour le moment. C'est l'année de nos 30 ans et on a peu de visibilité sur l'ouverture des parcages visiteurs en raison de la situation sanitaire. On va se réunir et prendre des décisions prochainement.
La répression envers les fumigènes s'intensifie. Les derniers incidents qui ont touché le football français ont poussé la Ligue de football professionnel à sévir et les montants des amendes des clubs sanctionnés ont explosé. Comment votre groupe se positionne-t-il face à cela ?
Nous, nous militons pour la légalisation du fumigène tant qu'elle est raisonnée, c'est à dire en tribune et uniquement pour le spectacle et le soutien de l'équipe. L'intensification de la répression s'explique par les abus commis par certains supporters et des incidents que l'on ne voit pas à Nîmes. Pour nous, ce sont les individus reconnus coupables qui doivent être sanctionnés pénalement. Nous sommes contre les sanctions collectives et les amendes adressées aux clubs.
Comment analysez-vous les changements intervenus au Nîmes Olympique ces dernières semaines ?
Même si je ne remets pas en cause ses qualités humaines, je pense que le remplacement de Pascal Plancque était nécessaire. On peut être sceptique quant au CV de Nicolas Usaï mais il porte un discours nouveau et une volonté de faire bouger les choses. C'est plutôt positif. Concernant le départ de Reda Hammache, qui était censé incarner la stratégie de trading du club, on s'interroge. Quel est le projet aujourd'hui ? On était censé recruter des jeunes pour les revendre ensuite, mais, aujourd'hui, notre seule recrue du mercato hivernal est un joueur prêté sans option d'achat. Nous sommes inquiets pour l'avenir du club car cette fois ce n'est pas la formation qui pourra nous sauver.
Propos recueillis par Boris Boutet