Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 06.06.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 268 fois

NÎMES Prix Hemingway : un recueil pour la Feria des Vendanges

Gil Gaillot pose avec le trophée du prix Hemingway (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

La 13e édition lui aura porté chance. Déjà finaliste l'an dernier, cette fois le comédien, metteur en scène et auteur parisien, Gil Gaillot a décroché le Graal et les 4 000 euros promis au lauréat. Sa nouvelle, intitulée "Au milieu du monde" a séduit le jury présidé par la journaliste Laure Adler. 

Pourtant habitué à la scène et au public, c'est tout timide et un poil embarrassé que Gil Gaillot a accueilli lundi l'annonce de sa victoire au palmarès de ce nouvel opus du prix Hemingway, qui couronne chaque année une oeuvre en lien avec la tauromachie, organisé par l'association vauverdoise les Avocats du Diable, en partenariat avec la société Simon Casas production et des éditions Au Diable Vauvert.

Cette année, plus encore que les précédentes, c'était très serré entre les cinq concurrents retenus dans l'ultime sélection. "Ça a été très débattu", confirmait en préambule à la proclamation définitive des résultats le président des Avocats du Diable, Jacques-Olivier Liby. "Ils étaient cinq ou six à pouvoir prétendre l'emporter (*). Finalement c'est Gil qui a rallié le plus de suffrage sur son nom. Sa nouvelle est très bien construite. Elle a une belle musicalité et, ce qui est important dans une nouvelle, la chute est particulièrement bonne. L'histoire est émouvante et belle, pleine de sensibilité. Il y a une mise en abîme et de belles images."

La journaliste Laure Adler présidait le jury (Photo : Philippe Gavillet de Peney/objectif Gard)

Tout est dit et nous n'avons rien à rajouter à ce panégyrique, ma foi bien mérité, qui couronne un récit chatoyant écrit à la première personne qui entraîne le lecteur en Équateur dans l'intimité nouvelle qui se crée entre deux jeunes frères totalement dissemblables et que, dans leurs aspirations personnelles, tout sépare. L'un est un autiste atteint du syndrome Asperger et l'autre un garnement instable qui rêve de devenir torero...

Jacques-Olivier Liby, le président des Avocats du Diable, n'a pas manqué de remercier tous les participants (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Lundi, dans les superbes jardins de l'Hôtel Imperator de Nîmes, sur les 30 finalistes annoncés 26 étaient présents pour la proclamation du résultat d'un concours littéraire qui a acquis ses lettres de noblesse. En témoigne l'intérêt suscité auprès des 201 auteurs de presque tous les continents (France, Espagne, Mexique, Venezuela, Cuba, Israël, Allemagne, Belgique, Congo, Mali, Liban) qui avaient fait acte de candidature. Des littérateurs que Jacques-Olivier Liby n'a pas oublié dans ses remerciements publics : "Qu'ils le sachent, ils ont tout notre respect !" Et encore bien des occasions de tenter leur chance pour inscrire leur nom au palmarès à la suite de Gil Gaillot...

Il y avait beaucoup de monde dans les jardins de l'Imperator pour cette remise de prix (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Un lauréat qui, en guise de conclusion, a cité un petit proverbe tibétain qui résumait à lui seul l'esprit de son oeuvre : "J'ai vu quelque chose au loin et j'ai cru que c'était un animal. Je me suis approché et approché encore et j'ai vu que c'était un homme. Je me suis encore approché et j'ai vu que c'était...mon frère."

On rappellera que, nouveauté 2017, en sus de l'incontournable version papier, l'intégrale des nouvelles lauréates de 2005 à 2017 sera publié d'ici quelques jours en ligne et disponible gratuitement sur le site http://lesavocatsdudiable.tumblr.fr. Last but not least, (dernière mais pas la moindre, NDR), en septembre, pour la Feria des Vendanges, paraîtra un recueil florilège d'une douzaine de nouvelles qui illustreront et résumeront l'esprit de ce cru 2017. Avec un peu de chance vous pourrez y découvrir la nouvelle de notre consœur, collègue d'Objectif Gard et...amie, Véronique Palomar, finaliste pour la seconde année consécutive avec un opuscule intitulé Tercios. Bonne lecture...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

(*) Outre le lauréat, Gil Gaillot, les cinq nouvelles en course lors des ultimes délibérations étaient : "Il fait froid ces temps-ci en basse-Septimanie", d'Olivier Morin, "Les Pétales de la mémoire", de Roberto Rodrigo Guitierez, "Le Fils de la femelle du toro", de Fabien Philippe et "Duel(le)", d'Alicia Paz. 

Philippe Gavillet de Peney

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