RÉTROSPECTIVE 2016 Novembre/Décembre : rétablir l’égalité entre les Nîmois
La fin de l’année, c’est l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée. Objectif Gard ne déroge pas à cette tradition en proposant une rétrospective quotidienne des grands événements de l’année 2016.
L’actualité de novembre/décembre a été riche, parfois déroutante mais aussi réjouissante. Cette fin d'année sera toutefois marquée par le besoin du territoire gardois d'obtenir davantage de moyens pour rétablir de l'égalité entre les quartiers, entre les habitants.
La rénovation urbaine sur de bons rails
Démarrons par une bonne nouvelle : les prémices de la rénovation urbaine présentés par les responsables politiques et institutionnels gardois à l’ANRU, début octobre. Unis, ces derniers ont réussi à décrocher des crédits sonnants et trébuchants de l’État (3,5 M débloqués sur les 11, 8 M) pour entamer les premières réalisations des Contrats de ville.
On retrouve par exemple, le financement de 25 études de faisabilité à hauteur de 50% par l’ANRU. Pendant 18 mois, ce sont elles qui définiront les modalités d’exécution du projet. En parallèle, plusieurs investissements seront réalisés : la réhabilitation de la médiathèque de Pissevin, la construction d’une maison médicale au Chemin Bas ou encore la création de trois maisons de projet (Pissevin, Chemin-Bas et Mas de Mingue).
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L’EPIDE abandonné au collège Bigot…
Cette bonne nouvelle fût toutefois entachée par la remise en cause de l’EPIDE dans le collège Bigot à Nîmes, prévue pour 2017.
Acté en mai 2016, l’Établissement pour l'insertion dans l'emploi devait ouvrir ses portes au printemps 2017. Armé de sa quarantaine d’enseignants, l'État ambitionnait d'y remettre dans le droit chemin 150 jeunes éloignés de l’emploi. Seulement le projet est tombé à l'eau... En cause : le coût des travaux, sous-évalué par l'EPIDE. De 4 M d’€ prévus pour l'aménagement du collège, les offres des entreprises avoisinent toutes le double du montant du cahier des charges !
En visite à Nîmes le 19 décembre, la secrétaire d’État Hélène Geoffroy a assuré que « la décision a été prise en novembre d'installer un Épide à Nîmes et à Toulouse. La volonté et les budgets sont là. À Nîmes, il y a une difficulté structurelle et non conjoncturelle. Le projet prendra un peu plus de temps mais la volonté d’accompagner la jeunesse de notre pays est bien là ».
Une nouvelle réunion entre les services de l'État, le Département et la ville de Nîmes est prévue début janvier. Wait and see.
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Les syndicats manifestent contre la réforme des REP
Refondées en décembre 2014, les zones d'éducation prioritaire, désormais renommées REP (Réseaux d'éducation prioritaire) devaient permettre de classifier par secteur, les collèges et les écoles qui y sont rattachées. Pour qu'un établissement soit ainsi classé REP, ou REP + pour les plus sensibles, quatre critères avaient été établis : le taux d'élèves issus des quartiers défavorisés, le taux de boursiers, le taux de redoublement à l'entrée en 6 ème et le nombre d'élèves domiciliés en zone urbaine sensible.
Seulement voilà : cette réforme ne prévoit aucune intégration des lycées dans cette nouvelle classification. « On a réellement besoin de moyens, les pouvoirs publics ont désertés le quartier », assure Emmanuel Bois, représentant du syndicat FSU qui a manifesté. À Nîmes, six collèges sur onze sont inscrits dans le dispositif REP, dont trois en REP+.
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