Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 31.12.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 251 fois

TOP/FLOP CULTURE EN 2016 Un Pink Floyd aux Arènes, et l'adieu des Lives au Pont

David Gilmour en plein solo. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

En cette fin d'année, il est plus que temps de dresser le bilan. Objectif Gard vous propose sa sélection des évènements culturels qui ont marqué 2016 pour le meilleur et pour le pire.

Choisir l'évènement culturel gardois qui a le mieux marqué l'année 2016 relève forcément d'un choix subjectif. Car il faut bien le reconnaître, aux quatre coins du département existe pléthore de concerts ou d'expositions qui valent vraiment le coup d’œil. Le reste n'est qu'appréciation personnelle, de même que l'on ne peut pas juger d'un évènement ou d'une œuvre seulement par sa notoriété, la difficulté est alors de faire un choix équilibré. Il y a bien entendu les programmations du Cratère, de Paloma, du Théâtre de Nîmes parmi lesquelles chacun peut trouver son bonheur. On pense aussi au cinéma militant du Sémaphore, aux associations comme Bullshit (Expo de ouf), Da Storm (Tout simplement hip-hop), Come on People (Tinals), les Elvis Platinés (Transes Cévenols), sans qui la vie culturelle gardoise ne serait pas.

Mais en faisant le tri sur cette année 2016 qui vient de s'écouler sous nos pieds, il y a deux dates qui se devaient de figurer parmi les "Top" : mercredi 20 et jeudi 21 juillet. Si votre mémoire vous fait défaut, ces deux soirées consécutives étaient celles des concerts de David Gilmour aux Arènes de Nîmes. Parce que voir l'ancien chanteur et compositeur des Pink Floyd en France est tout bonnement rarissime, et dans un lieu antique, d'autant plus. Les connaisseurs y reconnaitront la référence au "Live in Pompeii" de 1972. Pour ceux qui étaient présents aux Arènes de Nîmes, la date est gravé dans le cœur à jamais. On en aurait même vu lâcher leur larme...Normal me direz-vous : trois heures d'un concert intense et maitrisé de bout en bout, de la moindre note plaquée sur la Stratocaster de Gilmour à la scénographie impressionnante et éblouissante. Celui qui fût à l'origine de Dark Side of the Moon (deuxième album le plus vendu de tous les temps derrière Thriller, c'est pas rien...) fêtait ses 70 ans quelques mois plus tôt. Toujours aussi classe, sobre, lunaire, charismatique et virtuose, un David Gilmour à la hauteur du lieu.

Lives au Pont 2015 : Photo Thomas OBrien. • Thomas O'BRIEN

D'un autre côté, nous aurions pu qualifié de "flop global" toutes les baisses de subventions et les coupes budgétaires alloués aux structures en charge de la culture dans le Gard. Et elles sont nombreuses, au moment où elle en a le plus besoin. Car, victime d'un traumatisme post-attentat, et on peut le comprendre, le public c'est moins déplacé dans les salles en 2016. Effet collatéral : le CNV, établissement public de collecte de taxe sur la billetterie des spectacles vivants, redistribue sous forme de subventions des actions ciblées. Mais en 2016, moins de billets vendus = moins de taxes reversées = moins de subventions. La Smac Paloma en a fait le frais au travers de son festival Tinals, déjà menacé par la baisse des dotations de l'agglo, avec la suppression des 15 000 euros accordés par le CNV. Mais, non. La palme d'Or du flop de l'année 2016 nous est tombé dans les bras il y a quelques jours à peine avec cette nouvelle : les Lives au Pont ne seront pas reconduits en 2017. Après six ans d'existence et un succès d'audience incontestable : la nouvelle direction, représentée par le socialiste Patrick Malavieille élu en février 2016, a décidé de mettre un coup d'arrêt net et précis. Les raisons sont vagues, mais le nouveau président avait affirmé lors de son élection vouloir s'émanciper des financements publics et favoriser le "développement des ressources propres". Lives au Pont, les Guinguettes et les Nuits à la Belle Étoile n'ont donc pas trouvé faveur à ses yeux, et cela mérite la place du "flop de l'année 2016".

Baptiste Manzinali

Baptiste Manzinali

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