Le millésime 2022 de la feria des vendanges de Nîmes n’a peut-être pas eu un goût de banane, quoique, mais il restera comme une bonne cuvée. Pour cette « petite » feria, moins courue que celle de Pentecôte, mais tout aussi chère dans le coeur des Nîmois et des autres, ce fut un peu le retour à la normale, après deux années contrariées par la crise sanitaire. Ne reculant devant rien pour vous, lecteurs, les journalistes d’Objectif Gard n’ont pas hésité à donner de leur personne pour vous retranscrire au mieux l’ambiance, comme en témoigne ce retour en images signé du festaïre Yannick Pons.

Le début du mois de septembre verra une terrible nouvelle tomber, celle du divorce de Mathieu et Alexandre, le couple gardois de la saison 15 de l’Amour est dans le pré, la célèbre émission d’M6. Un malheur n’arrivant jamais seul, septembre a vu aussi le retour de bons gros orages et leur cortège d’alertes Météo France. Ainsi, dès la rentrée scolaire, une vigilance météorologique orange amène la préfecture à demander aux parents d’élèves de venir chercher leur enfant à 16 heures. Résultat : une grosse frayeur et des parents désorganisés pour des pluies pas si fortes que ça. Et dès le lendemain, des critiques remontant de coins du département où il n’a pas plu une goutte, le Gard rhodanien en tête, mais où il a tout de même fallu appliquer la consigne. Disons qu’en la matière, on fait ce qu’on pleut.

En octobre, on passe du trop plein d’eau au trop peu d’essence et de gasoil : une grève dans les raffineries entraîne un mouvement de panique qui entraîne lui-même une bonne vieille pénurie de carburants. Le mécanisme est connu, mais fonctionne toujours, et la désorganisation garantie : stations prises d’assaut, files d’attente interminables et parfois tendues, mesures préfectorales pour interdire de remplir des jerricans ou encore donner la priorité à certaines professions, c’est peu dire que le mois a été sportif. C’est dans ces moments-là qu’on s’aperçoit que s’il n’y a plus que des pubs pour des voitures électriques à la télévision, la France roule encore et toujours aux fossiles.

Et dans le Gard, rouler peut vous coûter la vie, malheureusement un peu plus qu’ailleurs compte tenu des chiffres de la mortalité routière en hausse cette année, avec 58 morts sur les 11 premiers mois de 2022. Des chiffres qui sont avant tout des vies, comme celle d’Adrien, ce professeur de physique-chimie du collège du Mourion, à Villeneuve, tué à 36 ans dans un dramatique choc frontal sur la route reliant Alès à Bagnols début octobre pendant que son épouse et ses deux enfants étaient blessés. Une vive émotion s’est emparée du collège, mais aussi de Saint-Gervais, son village d’origine. Plus qu’un chiffre, Adrien était un mari, un père, un prof, mais aussi un pote. Et un mec bien.