Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 02.12.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 467 fois

BAGNOLS Sortie du collège du Bosquet de ZEP : visite houleuse du directeur académique

Ce matin, devant la mairie de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le directeur académique des services de l’Éducation nationale du Gard (DASEN) Christian Patoz avait rendez-vous avec le maire en mairie de Bagnols ce matin.

Il a été fraîchement accueilli, et pas seulement par le mistral glacial qui soufflait sur Bagnols ce matin. Environ 80 manifestants, parents d’élèves et professeurs, étaient venus faire du bruit au pied de la mairie place Mallet. Les manifestants, qui demandent toujours le maintien de la Zone d’éducation prioritaire, ont ensuite été invités à rencontrer Christian Patoz.

« Les choses n’avancent pas beaucoup »

Une délégation a donc rejoint la salle des mariages pour une rencontre qui a duré plus de trois quarts d’heure, et à laquelle la presse n’a pas été invitée à assister. Au sortir de la réunion, le maire Jean-Christian Rey a pris la parole dans l’escalier de la mairie pour rappeler que « ce qu’on a expliqué c’est que nous on n’est pas dans une bataille de chiffres, et que sortir (de ZEP, ndlr) parce qu’on a fait des efforts ce n’est pas acceptable » et affirmer qu’il faut « absolument être reçu par Madame le Recteur pour qu’on puisse garantir au collège un enseignement dans des bonnes conditions. »

Le DASEN a rencontré le maire puis une délégation (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Puis le professeur du collège du Bosquet Philippe Mahier, membre de la délégation, a pris la parole. « Les choses n’avancent pas beaucoup. Nous avons eu trois rencontres avec lui, et il nous répète la même chose, à savoir qu’il n'a pas beaucoup d’influence, a-t-il expliqué. M. Patoz nous assure qu’il travaille à ce que nous obtenions un rendez-vous avec Madame le Recteur. Après quinze jours de mobilisation, c’est un peu long. »

Et Christian Patoz leur a fait une proposition : « Il nous parle d’accompagnement, d’un maintien des moyens durant quelque temps, mais sans l’étiquette ZEP, donc sans contractualisation », détaille Philippe Mahier. Pas de quoi satisfaire les manifestants, qui craignent que sans contrat, les aides ne soient pas pérennes.

« Vous voulez le séquestrer à 30 ? »

Le maire a ensuite repris la parole pour affirmer qu’il fallait « maintenir le bus réservé pour aller à Montpellier demain (au rectorat, ndlr). Il faut qu’on soit nombreux. » Philippe Mahier a ensuite tenté de conclure en disant « prendre acte de la bonne volonté de M. Patoz. Aujourd’hui on va s’arrêter là. »

Un mot d’ordre pas vraiment suivi, une voix dans la salle faisant lever la main de la majorité des personnes présentes en mairie en criant « qui préfère rester là ? » Une idée commence alors à faire son chemin : le DASEN ne sortira pas de la mairie, ou du moins pas tant que les manifestants n’auront pas obtenu un rendez-vous avec le Recteur.

Après la réunion, dans les escaliers de la mairie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Plus d’une demi-heure plus tard, alors que l’escalier de la mairie s’est quelque peu vidé, le maire lui-même viendra exprimer son désaccord avec l’idée : « vous voulez le séquestrer à 30 ? Vous ne seriez pas crédibles, vous seriez 200, le problème serait différent. Après, faites ce que vous voulez, mais ne soyons pas contreproductifs. Ne nous trompons pas, ramons tous dans le même sens. »

Quelques minutes plus tard, le DASEN sortira du bureau du maire et quittera la mairie. La mobilisation du jour a payé : une délégation de personnels, parents et élus rencontrera un responsable du rectorat demain après-midi, à Montpellier.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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