BAGNOLS/CÈZE Point d’étape sur les grands travaux du lycée Einstein
Avec environ 2 000 élèves et plus de 200 professeurs, le lycée Albert-Einstein, à Bagnols, est le deuxième plus grand lycée public du Gard derrière Jean-Baptiste-Dumas à Alès. Autant dire que les enjeux y sont importants, comme les travaux qui sont actuellement en train de le métamorphoser.
Du lycée bâti en 1960, il ne restera bientôt plus grand chose d’époque. Après les ateliers, rénovés il y a plusieurs années pour 12 millions d’euros, c’est cette fois le lycée dans sa majeure partie qui est en train de changer. Il y a ce qui est déjà fini, avec la mise en place d’une maison des lycéens et d’une cafétéria au coeur de l’établissement. « C’est une belle étape, mais le reste des travaux est bien plus gros », note le vice-président de la Région Occitanie chargé de l’éducation, Kamel Chibli, venu visiter les travaux ce mardi dès potron-minet.
Le reste des travaux, c’est notamment ce qui se voit le plus, la construction d’un nouveau bâtiment D sur deux étages et 2 800 m2. Ce nouveau bâtiment D accueillera l’administration, la salle des professeurs avec des salles dédiées au travail commun et à l’accueil des parents d’élèves, la salle du conseil d’administration ou encore le bureau du proviseur au rez-de-chaussée, et des salles de classes banalisées et informatiques à l’étage.
Le tout aux dernières normes RT 2020, avec notamment une double ventilation renforcée, ce qui n’est pas un détail par temps de pandémie. Ce bâtiment sera livré à la Toussaint 2021, juste après la nouvelle entrée et la nouvelle loge du lycée. Quant au bâtiment D actuel, il sera démoli plus tard, les travaux de démolition étant prévus pour s’achever à l’été 2025.
En tout, quatre phases de travaux sont au programme : la première est la construction de ce bâtiment D. Suivront les rénovations des bâtiments A, B (où le pôle scientifique sera implanté, début des travaux en janvier 2022, ouverture à la rentrée 2023), C, E et F, puis la rénovation des bâtiments A et P du site Blum - nous y reviendrons - avant donc la démolition des ex bâtiments C et D à la toute fin.
À l’issue de ces travaux, tous les élèves seront regroupés sur un seul site, le site "du bas", avenue Vigan-Braquet. Car pour l’heure, les lycéens bagnolais sont répartis sur deux sites, avec les bâtiments de l’avenue Léon-Blum, distants de quelques centaines de mètres, ce qui complexifie la vie de l’établissement, des élèves et des professeurs au quotidien. À l’issue des travaux, les bâtiments du site Blum, qui jouxtent le collège Gérard-Philipe, accueilleront l’internat du lycée. Internat qui en profitera pour passer de 30 à 100 places.
L’ensemble des travaux, conduit par les cabinets d’architectes Patrice Genet et Gérard Ettore sous la houlette du directeur de la maîtrise d’ouvrage, Benoît Celie, représente un investissement de 34 millions d’euros pour la Région. En y ajoutant les 12 millions d’euros investis sur les ateliers. « Depuis 2013 nous avons investi plus de 40 millions d’euros sur ce lycée. C’est l’équivalent du lycée neuf de Sommières », lancera Kamel Chibli pour contrer « le sentiment de ce territoire d’être oublié, ce qui était peut-être une inquiétude lors de la fusion des régions ».
Un chantier « très attendu sur le territoire, aussi car il permettra un vrai moment de mixité sociale, en regroupant l’ensemble de la jeunesse du territoire sur un seul bâtiment, en une seule communauté », soulignera pour sa part le proviseur, Thierry Feutry. « C’est de bonne augure pour la jeunesse du territoire », estimera la conseillère régionale Catherine Eysseric, locale de l’étape. Quant à Kamel Chibli il a poursuivi son périple gardois par une étape à Nîmes, sur les travaux du lycée Ernest-Hemingway. Histoire aussi, à l’orée de la campagne des élections régionales, de mettre l’accent sur cette partie du bilan de l’exécutif sortant.
Thierry ALLARD