DERBY Revivez cinq rencontres marquantes entre Nîmes et Montpellier
Ce dimanche (à 13h), Nîmes Olympique se déplace au stade de la Mosson pour affronter Montpellier dans le cadre de la 6e journée de Ligue 1. La bande à Jérôme Arpinon va tenter de s'imposer à la Paillade, ce qui n'est plus arrivé depuis 1977. Pour entrer en douceur dans ce match, on vous propose à nouveau de vous replonger dans cinq derbys marquants surtout côté nîmois. De quoi rappeler de bons souvenirs aux supporters des Crocos !
Déjà en demi-finale !
Jamais, les deux villes ne s’étaient affrontées dans un match aussi important. D’un côté, Nîmes Olympique qui est l'un des meilleurs clubs français du moment, de l'autre le Stade Olympique Montpelliérain qui sera quelques semaines plus tard champion de D2. Devant les 41 494 spectateurs du stade Vélodrome de Marseille, c’est le Crocodile Constantino Pires qui ouvre le score dès la 14e minute. En seconde période, Pierre Barlaguet (66e) donne une double avance aux joueurs de Kader Firoud et c’est le futur Nîmois Sekou Touré (1964) qui sauve l’honneur des Montpelliérains à la 70e.
Parmi les joueurs de l’infortunée formation du SOM se trouve également le jeune Henri Augé (19 ans), qui portera le maillot nîmois de 1968 à 1975. Trois ans après (la première finale Reims – Nîmes 3-1), le club gardois retourne à Colombes. Ce 16 avril 1961 est une grande date pour le NO puisqu’en lever de rideau de cette demi-finale de Coupe de France, les juniors nîmois de Marcel Rouvière écrasent l’Olympique Lyonnais (5-1), en quart de finale de la coupe Gambardella. Une compétition qu'ils remporteront en lever de rideau de la finale de la Coupe de France où en revanche les seniors perdront 3-1 face à Sedan.
Le onze nîmois : Roszak – Bettache, Charles-Alfred, Bandera – Barlaguet, Oliver – Chillan, Constantino, Akesbi, Cassar, Rahis. Entraîneur : Kader Firoud.
Le derby le plus fou
Lors de la saison 1985-1986 les deux équipes évoluent en 2e division et tentent de jouer les premiers rôles pour retrouver l'élite. Elles luttent notamment avec Alès, Sète, Lyon ou encore Saint-Étienne. Le 21 mars 1986, les Crocos se déplacent à la Mosson devant seulement 4 249 spectateurs. Les absents ont bien eu tort, car le match est devenu le plus spectaculaire de tous les affrontements entre les deux rivaux.
Les visiteurs dominent outrageusement la première période et mènent 3-0 cinq minutes avant la pause, grâce à des buts de Orts (1e), Espeisse (28e) et Perez (32e) avant de se faire remonter. "On avait reculé et on finit à 4-4. Je crois qu'Alain Lopez en dévie au moins trois dans nos buts", se souvient Franck Lucchesi.
Seul le quatrième but héraultais, qui répond au deuxième but de Perez (55e), est officiellement attribué au défenseur nîmois. Valadier (39e), Blanc (43e) et Kiss (51e) sont les autres buteurs du MPSC. Le Hongrois qui a d'ailleurs eu droit à une boutade de Franck Lucchesi, joueur qui a disputé le plus de derbys : neuf au total, sans jamais en gagner un.
"Je m'infiltre dans la surface et Laszlo Kiss me retient par le maillot. Je l'ai enlevé et je lui ai tendu comme si je voulais lui donner. Le public de la Mosson m'avait sifflé", raconte celui qui a joué dans les deux camps. Ce soir-là, les Crocos sont passés tout près de s'imposer sur la terre des Pailladins où le dernier succès date de 1977. Au terme de la saison, Montpellier termine cinquième et Nîmes, sixième.
Le onze nîmois : Morisseau – Mc Donagh (Place, 25e), Poortvliet, Devot, Lucchesi – Lopez, Herrero (Carrot, 72e), Perez, Espeisse – Goudard, Orts. Entraîneur : Marcel Domingo.
L'exploit de 1996
Trois ans après leur dernier affrontement en Division 1, les trajectoires des deux formations sont totalement opposées. Le Nîmes Olympique vient de chuter en National et est englué dans la deuxième partie de tableau alors que Montpellier s'est installé durablement au premier échelon du foot français et joue même cette année-là les premiers rôles.
Les deux équipes se retrouvent en demi-finale de la Coupe de France pour un remake de l'édition de 1961. Avec la "Vieille Dame" les Gardois vivent une parenthèse enchantée après avoir déjà éliminé deux clubs de D1 : Saint-Étienne et Strasbourg. Sur le papier, les joueurs de Michel Mézy, alors coach de Montpellier, sont largement favoris.
Le onze nîmois : Sence - Bochu, Ecker, Préget, Touron, Zugna - Belbey (Gros, 83e), Jeunechamp, Perez (Gervais, 82e) - Marx, Ramdane (Sabin, 48e). Entraîneur : Pierre Barlaguet.
Mandrichi, le sauveur
Après six ans en National, le NO renoue avec la Ligue 2 lors de l'exercice 2008/2009. Après avoir ramené un point à l'aller (1-1), les Rouges reçoivent leur pire ennemi au stade des Costières lors de la 31e journée. Lanterne rouge avec six points de retard sur le 17e, les locaux jouent leur survie. La victoire est impérative.
Montpellier, quatrième, cherche à rattraper son retard sur Lens. Menés 1-0 à la pause, les Crocos de Jean-Michel Cavalli renversent la situation. À la 53e minute, Jonathan Ayité égalise avant de laisser sa place à la légende Robert Malm. À dix minutes du terme, le Togolais lance Jean-Jacques Mandrichi au but qui trompe Carrasso.
Le onze nîmois : Puydebois - Liron, Roumégous, Zarabi, Sidibé - Bayod, Ech-Chergui (Cavalli, 78e) Keita, Mostefa - Ayité (Malm, 70e), Mandrichi (Collorédo, 82e). Entraîneur : Jean-Michel Cavalli.
Le retour en Ligue 1
Même si ce derby n'est pas le plus marquant en termes de spectacle et de résultat, il est très symbolique. Plus de 26 ans après, le stade des Costières accueille de nouveau un derby en Ligue 1 puisque le NO est de retour dans l'élite du football hexagonal.
Sévèrement battus 3-0 au match aller, les hommes de Bernard Blaquart veulent afficher un autre visage dans leur antre. Ce dimanche 3 février 2019, exactement 18 045 spectateurs sont acquis à la cause du Nîmes Olympique, puisque les fans Héraultais sont interdits de déplacement.
Le onze nîmois : Bernardoni - Alakouch, Landre, Briançon, Maouassa - Ferri, Savanier, Valls (Bobichon, 88e) - Thioub (Bouanga, 70e), Alioui (Guillaume, 79e), Ripart. Entraîneur : Bernard Blaquart.