Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.07.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 1386 fois

FAIT DU JOUR L'après covid-19 : quelles solutions pour les commerçants du centre-ville de Nîmes ?

De gauche à droite : Paul Giudicelli, président de Coeur de Nîmes, Agnès Raudin, chargée de communication, et Daniel Kohen, secrétaire de l'association. (Photo : Stéphanie Marin / ObjectifGard)

Selon l'association Coeur de Nîmes le e-commerce local est l'une des clés pour permettre aux commerçants de relancer leur activité après trois mois de fermeture. 

C'est l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Certes le confinement a eu un impact sur les commerces "non essentiels" restés portes closes depuis la mi-mars jusqu'au 11 mai 2020. En toute logique, les trésoreries ont été rognées. Quelques enseignes ont été contraintes de fermer boutique, telle que Camaïeu par exemple, "mais elles étaient déjà en souffrance avant le confinement", explique Paul Guidicelli, président de l'association des commerçants "Coeur de Nîmes".

Le directeur de la boutique La Cité le reconnaît, "la période a été compliquée", mais il est de ceux qui préfèrent voir le verre à moitié plein : "Certains commerçants ont su tirer leur épingle du jeu". Et Daniel Kohen, gérant de Marlies Fleurs et secrétaire de l'association d'apporter de l'eau au moulin de son président : "Ils ont mis en place des services de commandes en ligne, de livraisons et de drive, et ça a bien marché."

"La peur du virus est encore présente"

Les membres du bureau de Coeur de Nîmes ont suivi, aidé et soutenu celles et ceux qui ont fait preuve d'initiative pour poursuivre leur activité tout au long du confinement. Une période qui est désormais derrière nous (reste à savoir si elle nous rattrapera) et les commerçants ont pu lever le rideau dès le 11 mai. Les affaires ont donc repris mais de manière disparate selon les types de commerces.

Les bars sont pris d'assaut, les restaurants quant à eux auraient "plus de mal à attirer la clientèle", selon Agnès Raudin, chargée de communication Coeur de Nîmes et gérante du restaurant L'Arbousier. Le pouvoir d'achat des Nîmois ne semble pas être le problème majeur. "La peur du virus est encore présente chez certaines personnes", assure le président de l'association des commerçants du centre-ville.

Comment s'adapter alors ? Le confinement a été propice à la réflexion pour répondre à cette question. Le parti pris de Coeur de Nîmes est, en plus de participer aux animations proposées tout au long de l'année, d'encourager ses 140 adhérents à s'orienter vers le e-commerce. "Le numérique est l'une des clés pour permettre aux commerces de s'en sortir. Certains commerçants l'ont compris pendant le confinement et nous les avons soutenus et promu leur savoir-faire. Mais aujourd'hui, il s'agit de convaincre les autres et notamment ceux qui sont le moins à l'aise avec cet outil", commente Paul Guidicelli. L'association, qui a elle-même tiré le fil de la toile depuis plus d'un an, prévoit en ce sens des formations avec la Chambre de commerce et d'industrie du Gard et l'école In'Tech de Nîmes.

Réduire le délai d'attente

À ce moment-là, se pose une autre question. Le e-commerce ne va-t-il pas vider un peu plus le centre-ville de Nîmes, principal combat des commerçants ? La stratégie est plutôt de s'appuyer le désormais très célèbre "click and collect" (*) "pour continuer à faire venir les clients dans le centre-ville. Le consommateur a des contraintes, notamment l'attente et nous essayons de les gommer le plus possible." Cela passe par l'utilisation d'une application, MyWits, qui permet au client de commander un produit en ligne avant de venir le récupérer en boutique, "ainsi le contact n'est pas rompu entre le commerçant et le client", s'enthousiasme Daniel Kohen.

L'équipe de Coeur de Nîmes travaille également et avec la mairie de Nîmes, à la création d'un centre de stockage pour assurer un service de livraison concentré et ainsi soulager les commerçants d'une contrainte technique. Ce centre pourrait être intégré au local que l'association souhaiterait ouvrir en centre-ville. Un projet qui lui permettrait d'être ainsi plus visible auprès des commerçants comme des consommateurs.

Stéphanie Marin

* "cliquez et retirez".

Stéphanie Marin

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