2ième de Féria. 10h45. Hier matin aux arènes d’Alès. Beau temps. ½ entrée. Novillada matinale avec des toros/novillos de Luc et Marc Jalabert bien présentés, d’un comportement difficile. Le 3ième novillo a effectué une vuelta al ruedo posthume. Le vénézuélien Manolo Vanegas (vert olive/or/parements blancs) et le français Louis Husson (noir/argent/parements blancs) complétaient l’affiche.

Manolo Vanegas coupe la seule oreille de la matinée. Face à un 1er adversaire colorado bien charpenté et puissant aux charges brusques. L’apprenti torero démontre un concept intéressant du toréo, d’abord avec la cape, puis avec la muleta suite à un premier tercio mouvementé. Le novillo prend 3 piques renversant en 2 occasions le picador Gabin. Il confirme aux banderilles puis avec la flanelle toute sa vaillance et sa détermination par des séries des deux mains avec un animal tardo donnant de la tête. Il termine par des manoletinas et une estocade entière trasera (derrière). Aviso et Saluts. Face au 3ième nº129 vif et noble, Manolo sera accroché par le cornu en 2 occasions. Un peu déstabilisé, il parvient tout de même à s’accorder avec le tempo de son opposant lors d’une une faena des deux mains qu’il achève d’une épée entière (estoconazo). Aviso et Oreille. Vuelta à la dépouille du novillo.

Louis Husson n’a que très peu d’option face au nº 331 sorti en second. Ayant du mal à se discipliner compte tenu de l’adversité. Au 3ième tercio, il arrache peu de passes à gauche ! Sa faena essentiellement droitière n’a pas le relief escompté par le public. Il entend un aviso pour finir d’une épée entière tombée et plusieurs descabellos. Silence. Face au dernier, Husson déplore comme les gradins la faiblesse de l’animal. Il sera maintenu en piste par la Présidence, malgré l’insistance des gradins exigeant le changement du novillo pour boiterie. Le jeune torero avec intelligence économise son adversaire d’un comportement amorphe. Une estocade entière delantera (devant) viendra en conclusion accompagnée de plusieurs descabellos. Aviso et Applaudissements.

Christian Cartoux