Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.02.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 292 fois

HARIBO. Le conseil des prud'hommes incapable de trancher sur le sort des ex-interimaires

D.R/C.M

Nouveau rebondissement dans l'affaire des trois ex-intérimaires Haribo d'Uzès… Cet après-midi, c'est avec une impatience certaine et une confiance non dissimulée que les plaignants accompagnés de la CGT ont foulé le sol du conseil des prud'hommes. Mais une fois dans l'enceinte, ô surprise : "les juges ont décidé de ne pas décider", s'énerve avec ironie Jérôme M., délégué du personnel et syndiqué à la CGT.

Un juge professionnel du TI devra trancher 

En réalité, les quatre élus du conseil des prud'hommes (deux représentants des salariés et deux chefs d'entreprises, NDLR) ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur le sort des trois ex-intérimaires (lire ici). Jimmy Medan, 29 ans, Jilali Z., 33 ans et Sylvain L., 30 ans essuient ainsi leur troisième report de jugement. "C'est révoltant ! C'est un juge professionnel du tribunal d'instance de Nîmes qui va devoir trancher. Le problème, c'est qu'il y en a pour au moins un an", désespère Jérôme M..

Devant le conseil, Sylvain L.et Jimmy M. sont dépités : "c'est dramatique. C'est comme si nous reprenions à zéro ! Je suis dégouté, j'ai vraiment les boules !". Toujours sans emploi, Jimmy n'arrive pas à retrouver des contrats d’intérim satisfaisants : "avec toute l'ampleur médiatique qu'a pris l'affaire, c'est très compliqué aujourd'hui".

"Le système n'est pas fait pour encourager les gens à se battre pour leurs droits", vilipende Jérôme M.

"Mais quel signal donne la Justice ? Lorsqu'on licencie il y en a pour 8 jours et pour faire appliquer le droit des salariés il y en a pour des années ! Le système n'est pas fait pour encourager les gens à se battre pour leurs droits", vilipende Jérôme M.. "C'est à cause du manque de moyen de la justice", intervient un élu du conseil des prud'hommes syndiqué CGT.

Alors, à la question : continueront--ils leur combat, les salariés répondent unanimement "oui". Quant à la menace de la grève de la faim : "elle ne sera mise à exécution que si Haribo fait preuve de mauvaise foi". Ce qui visiblement n'a pas été le cas cette fois...

Coralie Mollaret

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