LES ANGLES "Nos concitoyens ont besoin de se sentir en sécurité"
Après Cap Costières à Nîmes vendredi, le préfet du Gard Didier Martin était hier soir au centre commercial Leclerc les Angles.
L’occasion pour lui de présenter le dispositif de police mis en place à l’occasion de la fin de l’année pour lutter contre les braquages et qui est déployé « pas seulement à Nîmes, mais dans tout le département », rappelle le préfet.
Le plan activé deux jours plus tôt
« Le plan anti hold-up est déclenché à chaque fin d’année, une période où il y a traditionnellement beaucoup d’espèces dans les caisses des commerces en fin de journée », explique le préfet. Alors les services de l’Etat prévoient le déploiement de patrouilles de police notamment aux heures de fermeture.
Un dispositif activé dès samedi dernier, « deux jours plus tôt que prévu pour coller aux exigences du plan Vigipirate », au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis. « C’est une composante du plan Vigipirate », précise Didier Martin. Un dispositif composé de patrouilles dynamiques, un choix rationnel d’après le préfet : « les patrouilles statiques ne sont pas la meilleure solution, cela met en danger les hommes. Les patrouilles aléatoires, dynamiques, sont beaucoup plus efficaces. » Sur les Angles, ce sont les hommes du commissariat de Villeneuve, qui compte 26 fonctionnaires et dépendent d’Avignon, qui coordonnent l’opération.
Mené dans le cadre d’une coopération entre les polices nationale et municipales et les services de gendarmerie, ce plan s’accompagne d’un volet prévention, les forces de l’ordre donnant des conseils aux commerçants pour prévenir les risques de hold-up, comme par exemple éviter de compter l’argent dans la caisse en présence de clients.
« L’ouverture des sacs ne pose aucun problème à 99 % de nos concitoyens »
Les patrouilles sont épaulées à l’intérieur des centres commerciaux par des équipes de sécurité privées, que le préfet les encourage à déployer « dès qu’elles le peuvent. Les galeries commerciales sont des lieux privés, et elles sont aussi responsables de la sécurité de leurs clients. »
La combinaison des deux sécurités, publique et privée, suffit-elle à rassurer les clients ? « Il y a quelques années, dans un autre département et après une autre vague d’attentats, je me souviens dans une zone commerciale de deux types de magasins, ceux qui avaient renforcé leur dispositif de sécurité et ceux qui ne l’avaient pas fait, note le préfet. Il y avait nettement plus de clients dans les premiers que dans les autres. Nos concitoyens ont besoin de se sentir en sécurité, l’ouverture des sacs ne pose aucun problème à 99 % de nos concitoyens. »
Et ce dispositif anti hold-up porte ses fruits, la police faisant état d’« une baisse significative des vols à main armée. » Sur la circonscription, le dernier braquage date de septembre 2014, au restaurant Mc Donald’s… du centre commercial des Angles.
Et aussi :
Sus aux rumeurs : depuis les attentats de la semaine dernière, des rumeurs faisant état d’attentats dans divers lieux notamment au centre commercial du Pontet ou encore à Marseille, se sont répandues notamment via les réseaux sociaux. « Le fait de lancer des fausses rumeurs de ce type est pénalement répréhensible, jusqu’à 30 000 euros d’amende, a rappelé le préfet. Ce n’est jamais le moment de jouer à ça, surtout pas dans la période actuelle. »
Thierry ALLARD