L'INTERVIEW Richard Schieven, adjoint à la Sécurité de Nîmes : "Des nouvelles vont arriver concernant Pissevin"
"Maintenant, nous avons des travaux à réaliser, en concertations avec les services de l'État"
L'adjoint chargé de la Sécurité à Nîmes s'exprime sur Objectif Gard pour faire le point sur les projets du poste de police de Pissevin fermé après l'incendie de l'été dernier.
Un an après les drames successifs à Nîmes sous fond de trafics de drogue, le climat semble un peu plus apaisé. Fiction ou réalité ?
Richard Schieven : Effectivement, on a le sentiment qu'il y a une forme d'apaisement depuis maintenant quelques semaines. Est-ce qu'on est dans la réalité ou est-ce qu'il se passe quand même encore des choses ? Non, je pense qu'on est dans la réalité, alors même s'il se passe des choses, c'est parce que depuis un an, on a eu des renforts de forces de police nationale très importantes sur les secteurs périphériques qui ont travaillé sur les points de deal. Et ces apports ont permis de mettre un petit peu en déséquilibre les trafiquants avec beaucoup d'interpellations, beaucoup de saisies, etc.
Revenons sur l’incendie du 20 août dernier au nouveau poste de police de Pissevin…
Rappelons que c’était le poste commun de police nationale et de police municipale et il était visé. Il y a eu des interpellations avec des personnes ciblées. J'espère que ces personnes-là seront convoquées en justice parce que quand même le budget est lourd pour ce poste commun, 400 000 euros. Maintenant, nous avons des travaux à réaliser, en concertations avec les services de l'État.
On peut espérer une réouverture en début d'année 2025 ?
Le maire a reçu, il y a 15 jours de cela, M. le préfet. Avec un souhait : une ouverture 24h/24h. Mais cela susciterait énormément d'effectifs. On est sur un autre registre, je ne peux pas en parler maintenant, je laisserai le maire vous l'annoncer si cela se concrétise…
Peut-être que le ministre de l'Intérieur se déplacera aussi prochainement à Nîmes pour faire les annonces…
Le préfet comme le maire ont écrit au ministre de l'Intérieur pour l'inviter à venir et nous donner des éléments de réponse sur ce poste de police commun. En tout cas, des nouvelles vont arriver concernant Pissevin.
Vous n'avez pas abandonné l'idée d'installer ce poste de police ?
Absolument pas, ce serait véritablement un échec sécuritaire. Cependant, on ne peut pas se permettre le luxe de réinjecter de l'argent, parce que c'est à nouveau 300 000 euros de plus pour la rénovation…
Il y a un an, vous avez officialisé l'hyperviseur dans la ville. Un an après, quel bilan vous pouvez faire ?
C'est un outil qui fonctionne très bien pour les usagers quand ils ont besoin d'une intervention des services de la municipalité, que ce soit des services de la voirie, des services sociaux ou la police municipale par exemple. C'est un vrai plus avec le poste de police central de la municipalité sur place, et 664 caméras en fonctionnement. Seize nouvelles cette année 2024 et une prévision de 20 caméras en 2025 que je vais proposer au maire.
Un mot sur la vidéo verbalisation. Est-ce que de nouvelles artères de la ville vont en bénéficier ?
Alors c'est juste, pour l'instant, c'est l'hypercentre qui est concerné. Mais on envisage un déploiement supplémentaire. Tout est une question d’effectif et de budget.