PONT-SAINT-ESPRIT Découvrez le métier de torréfacteur avec Élisabeth Rieux
Pendant une semaine et jusqu'au 3 octobre, se déroulent un peu partout en France les Journées du café. À Pont-Saint-Esprit, Élisabeth Rieux, torréfactrice à la tête de l'épicerie fine "Le Verre de grappes" depuis 14 ans, boulevard Gambetta, fera découvrir son savoir-faire pendant cette semaine.
C'est aussi une semaine placée sous le signe du développement durable et de l'engagement. "Beaucoup d'arbres tombent malades et avec les problèmes climatiques, beaucoup disparaissent. Il faut donc en replanter", affirme la torréfactrice spiripontaine. D'autant que la demande de café ne cesse de croître dans le monde et a encore augmenté pendant le confinement : "Les importateurs sont de plus en plus sensibles à cette problématique et lancent des opérations de reforestation."
Le pays mis à l'honneur cette année pour ces Journées du café est la Colombie. Le collectif du café s'est engagé auprès d'Envol vert pour promouvoir une production et une consommation de café plus durable. À son échelle, Élisabeth Rieux met en vente des mugs à 3 € dans son magasin et un mug acheté = un arbre planté en Colombie. "L'objectif national est d'atteindre les 9 000 € de recettes qui permettront de planter 1 500 arbres là-bas", détaille-t-elle.
En plus de cette opération, la commerçante spiripontaine propose aux visiteurs de pénétrer son arrière-boutique pour découvrir l'espace où elle torréfie le café. Pendant une heure, quelques chanceux seront baignés dans une atmosphère imprégnée des arômes du café et pourront voir de près la machine qui lui permet d'obtenir la précieuse mouture. Les ateliers sont accessibles du mardi 29 septembre au samedi 3 octobre, à 10h, 15h et 17h.
Du grain à la tasse...
Du grain vert au séchage, en passant par la montée en température à plus de 200°C, les participants découvriront tout le processus que suit ce produit avant de finir dans nos tasses. Élisabeth Rieux torréfie en moyenne entre 7 et 8 kg de café tous les jours et propose dans sa boutique une quinzaine de variétés issues d'Afrique et d'Amérique du Sud principalement. Et notamment le Blue mountain, la Rolls des cafés en provenance de Jamaïque et de Papouasie.
Élisabeth Rieux a commencé sa carrière dans le monde viticole, notamment comme assistante commerciale. Toujours dans le souci de vendre une marchandise de qualité, elle a finalement bifurqué vers la torréfaction après plusieurs rencontres et discussions. Entendant son projet sur un marché, une dame lui vend sa première machine à torréfier et lui explique les bases du métier : "Il n'y a aucune école de la torréfaction. Ça se transmet de torréfacteur en torréfacteur. C'est un beau métier un peu perdu qui revient. On doit être 1 000 torréfacteurs maximum en France aujourd'hui", explique la Spiripontaine. Après "beaucoup de ratés", sa petite affaire artisanale a finalement plu. Et après 14 ans de métier, Élisabeth Rieux n'arrêterait pour rien au monde.
Marie Meunier
Pour s'inscrire aux ateliers de torréfaction, vous pouvez réserver au 04 66 50 97 58.