Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.10.2021 - corentin-migoule - 2 min  - vu 615 fois

ALÈS Cratère : les adieux de Denis Lafaurie, son successeur présenté

Denis Lafaurie devant un parterre d'élus fait ses adieux au Cratère. (Photo Corentin Migoule)

Après trente années passées à la direction de la scène nationale du Cratère, Denis Lafaurie a rendu son tablier ce samedi 2 octobre. Ému aux larmes, celui qui a fait briller de mille feux ce temple de la culture alésienne a été honoré à l'occasion d'une soirée hommage achevée par la présentation de son successeur.

Ça y est, c'est fini ! Denis Lafaurie n'est officiellement plus le directeur du Cratère depuis quelques heures. S'il admet avoir eu le temps de s'y préparer, le sexagénaire n'a pas masqué son émotion au moment de clôturer une histoire entamée le 3 janvier 1991. Pour l'ensemble de son "œuvre", un parterre d'élus lui a rendu hommage ce samedi soir, dans la grande salle du Cratère.

Max Roustan, maire d'Alès, a ouvert le bal d'un "événement pas très heureux", celui-ci symbolisant "la retraite" dont il dit n'être plus très loin. Celui qui est son bras droit à la ville d'Alès, également président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, a décrit "un moment d'histoire pour la ville d'Alès", saluant le travail d'un homme qui a contribué par ses "délires culturels parfois détonnant", "à faire d'Alès le pôle culturel du département". 

En qualité de président d'honneur du conseil d'administration du Cratère, Jean Bouet s'est échiné à décrire le parcours d'un Denis Lafaurie qui a, il y a trente ans, "délaissé un poste très bien rémunéré dans une grande maison de parfum", pour vivre de sa passion. Dépassant largement le temps de parole que lui avait octroyé en début de soirée André Bonneau, "médiateur" d'un soir, ce même Jean Bouet a confié l'admiration qu'il éprouve à l'égard d'un homme qui "n'a pas voulu perdre sa vie à essayer de la gagner".

Une rénovation d'envergure

Chacun y est allé de son envolée lyrique, et Patrick Malavieille, le "Monsieur Culture" du département du Gard, ne pouvait évidemment pas y échapper : "Denis Lafaurie, c'est une silhouette discrète qui sait s'étoffer quand il s'agit de défendre l'art et la culture. Denis Lafaurie, c'est un état d'esprit préoccupé en permanence par les affaires d'esprit, et non par l'esprit d'affaires."

Farceur, le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Jean Rampon, a gratifié l'assistance composée d'environ 250 personnes d'une formule ambitieuse : "Denis a fait son trou au Cratère. Un gros trou qu'il vous appartient de creuser un peu plus monsieur Lataste." Une transition toute trouvée pour amorcer la présentation de celui qui aura la lourde tâche de remplacer Denis Lafaurie.

Jusqu'à hier encore directeur administratif et financier de la scène nationale d’Annecy (Haute-Savoie), Olivier Lataste entend s'inscrire "dans la continuité". Et si son prédécesseur a coûté "beaucoup d'argent" à Max Roustan, le nouveau directeur devrait en faire de même en prenant les commandes d'un "vaisseau" qui va connaître, à l'horizon 2023, et pour un montant avoisinant les 15 millions d'euros, une rénovation d'envergure. Assurément, une page se tourne pour la scène nationale du Cratère qui abrite de nombreux chapitres.

Corentin Migoule

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