ALÈS La deuxième édition du festival Passeurs de livres officiellement inaugurée
Si la première page du tome 2 s'est ouverte hier, la deuxième édition du festival Passeurs de livres a officiellement été inaugurée ce vendredi 2 juin dans la salle des États du Languedoc de l'Hôtel de ville d'Alès. Elle amorce trois journées durant lesquelles le livre sera roi.
Le deuxième chapitre du festival Passeurs de livres est officiellement ouvert ! Créé l'an dernier sous l'impulsion du président d'Alès Agglomération avec le concours de l’association Alès Agglomération arts et histoire (AAAAH) et la société Lerycerp, l'évènement consacre la thématique de la beauté jusqu'à dimanche en divers lieux de la ville.
S'il s'est amorcé ce jeudi avec une journée entièrement consacrée aux femmes vivant dans des quartiers prioritaires de la ville, le festival a solennellement été inauguré ce vendredi en milieu d'après-midi. "Vous êtes ici dans la vice-capitale française de la culture 2024", a enclenché Christophe Rivenq à l'intention d'Anne-Sophie Stefanini, marraine du festival qui doit en partie cette nomination à son "amie Clara Dupont-Monod", lauréate du Cabri d'Or l'an dernier avec son roman S'adapter.
"Avec Max Roustan, on a fait un choix ancestral d’investir sur le livre, au moment où notre monde bascule dans le numérique. La culture a été l'un des leviers du rebond d’Alès. Nous croyons en la vertu du livre comme outil de socialisation", s'est enthousiasmé le président de l'Agglo en guise de justification de la démarche. Après quoi, l'élu laissait aux organisateurs le soin d'indiquer les principaux temps forts d'un "programme alléchant", délibérément affecté d'une réduction du nombre de rencontres avec les auteurs afin de ne pas "perdre le public".
Alors que le salon, centre névralgique du festival installé sur le parvis du Cratère, avait déjà ouvert ses portes, Henry Mouysset, coprésident de l’association Alès Agglomération arts et histoire (AAAAH), y est allé de son coup de cœur : "J'ai vu des jeunes de JBD toucher des livres, les acheter. Je n'ai pu m'empêcher de les prendre en photo pour capter cet instant de réjouissance." On a vérifié en se rendant aussitôt sous le chapiteau abritant une soixantaine d'éditeurs et leurs auteurs, c'est bien vrai, la jeunesse est au rendez-vous.
Plus tard, le journaliste Jean Lebrun, lequel a pris soin de "teaser" le festival dans une chronique sur France Inter en début de semaine, s'est attaché à rappeler la direction qui guidera les intervenants du salon tout au long du week-end : tenter de définir la beauté. "Est-elle relative ? Une affaire de jugement ? En tout cas, quelqu’un de Montbéliard va sûrement trouver qu’Alès c’est pas terrible et inversement", a-t-il ironisé d'une référence à peine masquée à la course infructueuse au label capitale française de la culture.
Chloé Pathé, directrice éditoriale aux éditions Anamosa, a insisté sur le nom du festival qu'elle "aime beaucoup", dans la mesure où celui-ci traduit à merveille le rôle des éditeurs qui sont "des passeurs de voix et de savoirs". Si la présidente du festival Géraldine Muhlmann n'a pas assisté à cette inauguration, la marraine du salon Anne-Sophie Stefanini a honoré l'assistance de sa présence : "En qualité de marraine, j’aurai à cœur de parler de ce festival, de cette région, de la très émouvante rencontre que j'ai eue hier avec les femmes du quartier de Rochebelle."
2e édition du festival Passeurs de livres : programme complet du festival à retrouver ici.