Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 15.02.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 534 fois

ALÈS L'historiographe Gérard Noiriel en ambassadeur du mieux vivre ensemble

De gauche à droite, Pierre Pradel, Jean-Yves Lantoine, Michèle Teim, Josée Mazet, Mireille Jullien et Jean-Michel Suau. (Photo Corentin Migoule)

Le réseau "Mieux vivre ensemble" créé en 2013 dans l'optique de réunir croyants et non-croyants autour de l'évocation des problématiques sociétales relance ses activités. Ce jeudi 17 février, l'historien Gérard Noiriel est attendu à l'espace Jules-Cazot d'Alès pour une conférence théâtralisée baptisée "La rhétorique de la haine".  

À l'occasion d'une conférence de presse organisée dans leurs locaux situés rue Frédéric-Mistral à Alès, les membres du réseau "Mieux vivre ensemble" ont brossé le portrait d'un organisme présidé par Pierre Pradel et créé en 2013. "Le but premier était de réunir autour d'une table des croyants et des non-croyants pour parler de sujets de société", resitue Pierre Pradel. Après les attentats de 2015, le noyau dur du collectif s'est "éclaté" en s'ouvrant à un plus large public afin de "travailler autour de la fraternité".

À raison de deux événements majeurs par an, le réseau s'est fait connaître en investissant notamment l'espace Jules-Cazot et la salle polyvalente Louis-Aragon. Si des thématiques telles que les discriminations, la laïcité, l'accueil de l'étranger et les "invisibles" ont déjà été traitées, "on a aussi fait une journée pour la jeunesse en associant les collèges, les lycées et les associations de la ville", prévient Mireille Jullien, membre du réseau Mieux vivre ensemble.

Ce dernier s'est quelque peu mis en sommeil depuis le début de la pandémie mais s'apprête à revivre à travers l'organisation d'une conférence "gesticulée et théâtralisée" à l'espace Cazot, ce jeudi 17 février. "C'est notre premier gros événement depuis le Covid, preuve que le réseau respire encore", apprécie le président Pierre Pradel.

Un deuxième projet dans la marmite

Baptisée "La rhétorique de la haine", cette conférence coanimée par Martine Derrier et Gérard Noiriel se décomposera en deux temps. Celle de 15 heures est strictement réservée aux collégiens et lycéens du bassin alésien (250 élèves sont attendus), tandis que la seconde, à 18 heures, est ouverte au grand public. "Ce n'est pas une conférence traditionnelle. Il y aura des interactions et un débat à l'issue", avertit Mireille Jullien. Et d'ajouter : "L'humour, la dérision et l'ironie sont maniés pour adoucir les traits de la haine."

"Ceux qui connaissent Gérard Noiriel savent que c'est exceptionnel de le recevoir à Alès", croit quant à elle Josée Mazet, laquelle précise que l'historien lorrain est surtout "historiographe". "L'intérêt de l'initiative c'est de donner des clés pour décortiquer les ressorts utilisés par l'extrême-Droite pour manipuler les gens", analyse l'élu d'opposition à la ville d'Alès, Jean-Michel Suau, membre de longue date du réseau.

Soumis au pass vaccinal et gratuit, l'événement sera adossé à un "lâcher de livres" assuré par l'association Voyages culturels présidée par Joël Baptiste, avec le concours de la librairie Sauramps. Quant au deuxième événement de l'année, lequel mettra à l'honneur la communication non-violente, "il est dans la marmite".

Corentin Migoule

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