Depuis que Brahim Aber a quitté sa fonction de directeur du centre social de La Grand'Combe au profit d'un poste de cadre à la Politique de la Ville d'Alès Agglo, le trio se forme plus rarement. Mais il se réunit inévitablement lorsque pointe l'automne et le Festival du rire de La Grand'Combe. À l'aube de la quatrième édition qui aura lieu les 17 et 18 novembre, Brahim Aber et ses comparses Sébastien Migliore et Yavuz Akan avaient donné rendez-vous à la presse locale ce vendredi matin.

Le premier en qualité de membre fondateur de l'évènement et de dirigeant du Stade de Sainte-Barbe (SSB), organisateur historique, le second en tant qu'adjoint au maire de La Grand'Combe délégué à l'Économie, et le troisième, élu municipal et président du SSB. L'an dernier, le trio a frappé fort avec un spectacle à guichets fermés (1 100 spectateurs) de D'Jal ayant précédé celui du corrosif Fabrice Éboué. 

Alors, maintenant que le Festival jouit d'une solide notoriété auprès des artistes et des productions parisiennes, les trois copains s'autorisent à voir grand. Mais ces derniers se sont toutefois heurtés à des refus d’humoristes qui réclamaient une arène d’au moins 5 000 places garantissant la rentabilité de leur déplacement. Ce que ne permet pas la salle Denis-Aigon et son millier de places assises. 

Loin de se résigner, le Stade Sainte-Barbe s'est tout de même offert les services de deux humoristes "incontournables". Le vendredi 17 novembre au soir, près de 20 ans après son inédit Stade de France devant plus de 50 000 personnes, Jean-Marie Bigard jouera son nouveau spectacle habilement intitulé J'arrête les conneries ! "Bigard devait être sur le plateau de TPMP ce soir là mais il a accepté de venir quand même. Ça veut dire que Cyril Hanouna sait qu'il vient à La Grand'Combe", se marre Sébastien Migliore. 

Le lendemain, samedi, le Comte de Bouderbala lui succèdera sur scène avec, lui aussi, sa nouvelle création, la troisième du genre. Plus discret que son homologue sur le plan médiatique, celui qui a bien failli faire carrière en NBA malgré une taille peu propice au basket-ball de haut niveau (1m77) n'en reste pas moins un artiste confirmé. "C’est quelqu’un qui a quand même fait deux millions d’entrées en deux ans et demi dans son propre théâtre à Paris", souligne l'adjoint au maire. 

Les places déjà en vente à partir de 12 €

Si la communication autour de l'évènement va s'accélérer dans les prochains jours avec la sortie d'une affiche officielle et le déploiement de 26 panneaux publicitaires (4x3) sur les rocades alésiennes, les places sont en vente depuis le début de la journée sur France Billet.  "L’an dernier, on a refusé des Grand-combiens à l’entrée car c’était complet et qu’ils ont tardé à prendre les places", se souvient Yavuz Akan, invitant les locaux à foncer vers le guichet numérique.

Le premier prix des billets a été fixé à 12 € l'unité. Un tarif qui grimpe jusqu'à 27 € en carré VIP pour le spectacle de Jean-Marie Bigard. "Sa production avait exigé qu’on fixe les places à 30 euros minimum, mais on a tenu bon pour que ça reste attractif et qu’on attire un public populaire. C’est l’héritage de ce que prône Patrick Malavieille depuis plus de 30 ans", justifie Brahim Aber.

"On remercie la municipalité qui nous soutient et l’Agglo qui est très réactive et joue vraiment le jeu quand il s’agit de prêter du matériel ou de signer des conventions", enfonce quant à lui Sébastien Migliore. 50 bénévoles seront mobilisés dans l'organisation de l'évènement qui impliquera aussi la Mission locale et l'association Aventures nomades. "On le construit avec les habitants, pour les habitants", conclut Brahim Aber.