PONT-DU-GARD Encore une belle édition pour Pâques au Pont
Alors que la journée de dimanche avait dû être annulée à cause des intempéries, les festivités de Pâques au Pont édition 2024 ont tout de même pu se tenir hier sous un soleil resplendissant.
« Les parents pas loin des enfants, les enfants pas loin des parents, et on est partis pour la chasse aux œufs ! Attention, les sols sont détrempés, n'oubliez pas vos chaussures dans la gadoue». Ils étaient quelques-uns ce matin devant l’entrée du parcours Mémoire de Garrigue sur le site du Pont du Gard, sourire aux lèvres et bottes de pluie aux pieds.
Panier et permis de chasse – aux œufs – délivré par le ministère des cloches, du chocolat et de la rigolade en main, ils se sont élancés dans les 13 hectares du parcours avec un objectif : trouver quatre œufs en plastique de couleurs différentes (parmi les 2400 qui ont été cachés), et les ramener à la grande table centrale pour les échanger contre de vrais œufs en chocolats.
Nathan est le premier à avoir fini sa quête. « C’était trop bien ! » affirme-t-il, très fier. « Les œufs étaient bien cachés, il y en avait plein par terre et l’œuf doré il était bien caché dans des buissons on les voit pas ! Je me suis donné à fond pour avoir les chocolats. »
Ce fameux œuf doré, c’est un œuf bonus qui en plus du petit sachet de récompense offre un autre œuf, plus gros, à ceux qui auront des yeux de lynx. « Moi je venais pour les spectacles aussi, et je savais que la chasse aux œufs ferait son petit effet pour le début de la journée. » explique sa maman. « C’est comme un ver au bout de l’hameçon, sauf qu'on attrape des enfants ! » renchérit le papa.
Il est vrai que des animations, la fête n’en manquait pas ! Accordéonistes joyeux et un poil bizarres, fanfares de cuivres, spectacles équestres ou encore concerts divers, il y en avait pour tous les goûts.
On notera tout de même cet œuf (de télécabine celui-là) qui sur fond de yodle et de décors métalliques animés, raconte des histoires en crachant de la mousse de savon.
La Boule de neige (c’est son nom) a ainsi déambulé au pied du Pont-du-Gard avant de faire place au pianoteur, beaucoup plus chaotique. Artiste du théâtre de la Toupine, ce pianiste au visage plein de suie pilote son piano à moteur fumant tout en offrant à un public charmé des reprises du thème de Tetris et autres morceaux entrainants.
Poésie et constructions
Un peu plus loin, sur le parcours de la chasse aux œufs, les visiteurs sont invités par la compagnie Moso à construire avec des bambous et des chambres à air de récupération une immense structure à escalader. « L’idée c’est de partager un moment familial toute la journée. » explique Anatole, co-fondateur de la compagnie. « C’est un objet architectural et sculptural qu’on construit ensemble. On utilise des nœuds de scouts qu’on appelle le brelage, et ce qu’il y a de bien avec les chambres-à-air, c’est que ça adhère bien au bambou, et ça serre bien de sorte que ça ne bouge plus du tout après. »
Sur la parcelle d’en face, c’est un drôle de spectacle qui attend les passants. Au son de la voix et de la musique de Pauline, Cecilia, Danilo et Yumy se balancent et tournoient sur de très longes perches : c’est le poétique spectacle Rozéo par la compagnie Gratte-ciel. « C’est plus une installation dans le paysage qu’un spectacle. » explique Camille Beaumier , co-directrice de la compagnie. « C’est un projet qu’on a conçu comme une contemplation, un poème visuel où on invite les spectateurs à prendre un temps de pause et à se laisser aller à quelque chose d’assez lent, à contrepoids de l’agitation du monde dans lequel on vit ».
« La chasse aux œufs, mais pour les grands »
Pour les plus gourmands, un marché des producteurs était également présent, avec quelques spécialités locales : fromage de chèvre, confitures, glaces ou saucisses de canard, il y en avait pour tous les goûts.
Un panier repas local était par ailleurs proposé par Bienvenue à la ferme.
Et sorte de chasse aux œufs pour adultes, une dégustation gratuite des vins IGP Coteaux du Pont-du-Gard était proposée, en présence de cinq vignerons. « On a 24 cuvées différentes, réparties dans les trois couleurs, annonce Alix Bailly. On va avoir des vins qui ont du caractère mais qui restent assez légers. On a une large gamme de cépages autorisés, alors nos vignerons ont vraiment la liberté de s’exprimer à travers leurs vins. On a aussi deux cuvées à bulles, les Bullicieuses. »
Une belle édition de Pâques-au-Pont donc, qui aura attiré un large public et émerveillé petits et grands sous le soleil resplendissant de ce premier avril.