Un spectacle dans lequel le natif de Nîmes joue des personnages, un format de moins en moins utilisé face au stand-up, mais dans lequel l’humoriste se « sent plus à l’aise » et qui « permet de jouer sur un aspect plus théâtral », pour une variation sur le thème de l’amour et de la pudeur, introduite par le discours caustique d’un ministre de la Culture fictif. On y retrouve ensuite une grand-mère aimant les médiocres, un coach de rugby prônant l'amour et la castagne, un narcisse qui s’écrit une lettre de rupture à lui-même, un gourou, un macho invétéré, son copain Hervé ou encore… sa mère, personnage pour le moins sceptique qu’il « utilise quasiment à chaque fois comme personnage ».

Laurent Pit n’hésite ni à se moquer des politiques dans son discours d’ouverture, ni à jouer avec le public, qui se fait gueuler dessus par le coach de rugby puis dépouiller par le gourou avide d’argent. L’humoriste passe d’un personnage à un autre, d’un univers à un autre, tantôt drôle, tantôt touchant. « J’avais tous ces personnages et je voulais les réunir autour d’un thème, l’amour s’est un peu imposé », affirme-t-il. Il fait alors passer un questionnaire sur l’amour à ses proches. « Quand j’ai vu que les gens avaient du mal à me répondre, je me suis dit qu’il y avait un angle », rejoue-t-il. L’amour donc, un sujet maintes fois exploré dans les chansons et les films, moins dans l’humour sur scène : « On en rit peu, à part dans les grosses comédies », glisse-t-il.

À Uzès, sur quatre jours de résidence dans une salle équipée d’une grande scène et de deux régisseurs, Laurent Pit a pu « travailler sur les lumières, la mise en scène, essayer des choses, nous avons beaucoup travaillé sur la technique. » De quoi peaufiner ce nouveau spectacle, qui va désormais vivre sa vie sur scène. Des dates sont d’ores et déjà prévues.

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