Le 5 juillet donne le top départ de la 48e édition des Rencontres d'été à la Chartreuse. Le programme est dense et divers à l'image de ce lieu où spectacles, écriture contemporaines et flâneries dans les jardins cohabitent à merveille. Et même si le protocole sanitaire impose des jauges réduites, "on peut être gourmands de découvertes dans des petits flux", assure Marianne Clévy, directrice de la Chartreuse. 

Commençons par cette journée du lundi 5 juillet. Un hommage sera rendu à 16h au tout premier directeur de la Chartreuse, Bernard Tournois. Le souvenir de celui qui a marqué de son intuition visionnaire ce lieu de culture, sera évoqué par les mots de sa fille et son frère mais aussi de témoignages d'habitants...

Et ce n'est pas la seule personnalité qui sera à l'honneur cet été à la Chartreuse. Le 11 juillet sera dédié à un grand homme de théâtre qu'on ne présente plus : Jean Vilar. Une lecture performance se tiendra à 18h, grâce au travail d'étudiants de la Sorbonne. À 20h30, s'en suivra une présentation autour de sa correspondance avec Gérard Philipe où tous deux parlent des questions qui les tourmentaient autour du théâtre.

Il y a les hommes de théâtre mais aussi les femmes de culture. "Le 18 juillet, on rendra hommage aussi à une petite dame très vivace et obstinée qui s'appelait Jeanne Laurent", annonce Marianne Clévy. Cette petite dame, on la connaît aussi sous le surnom de la "mère de la décentralisation". Elle a joué un rôle primordial dans les arts et la culture et ne s'était pas démontée en envoyant ce qu'elle en pensait à Jack Lang par courrier. Une conférence sera donnée à 18h, suivie d'une prise de parole d'Olivier Py à 20h.

"Entre les lignes", un "petit bijou" joué dans la cave des papes

L'idée du programme, c'est vraiment de transmettre cette histoire récente du théâtre qu'on ne trouve que dans les écrits des chercheurs pour l'heure. D'autres temps forts sont notés au calendrier. Les 5 et 6 juillet à 21h, le texte "Aden Arabie" de Paul Nizan sera joué par le comédien Laurent Sauvage. Un certain président a dit qu'il était difficile d'avoir 20 ans en 2020, ce spectacle viendra faire écho à cette parole. Les 7, 8 et 9 juillet, à 20h, ouvrez grand vos oreilles et profitez des lectures des nouvelles dramaturgies françaises.

Si jusqu'au 11 juillet, la programmation est dédiée aux artistes francophones, dès le lendemain, on bascule à l'international. Ne manquez pas l'exposition de la Bibliothèque sonore des femmes : Julie Gilbert, la conceptrice, a demandé à des autrices d'imaginer de courts monologues mettant en jeu des écrivaines du passé. Comme un appel depuis l'au-delà, redécouvrez George Sand, Virginia Woolf ou Toni Morrison à travers d'autres mots que les leurs.

Du 14 au 17 juillet, à 18h, Tonan Quito jouera "Entre les lignes", un texte du Portugais Tiago Rodrigues, traitant avec drôlerie de la vie d'auteur et des diversions, des doutes rencontrés qui empêchent de rendre la copie. Ce "petit bijou", comme le surnomme la directrice de la Chartreuse, sera proposé dans le bel écrin qu'est la cave des papes.

Le 25 juillet, à 11h, l'auteure de théâtre jeune public Sabine Tamisier lira "Danse Célestine". Et à 14h30, conférence sur l'histoire de l'édition théâtrale jeunesse donnée par Georges Perpes. On clôture ces Rencontres d'été les 3 et 4 août par les Totem(s) académie, véritables fusions du théâtre opéra et de l'écriture musicale. Bref, il y en a pour tous les goûts et il ne faut pas hésiter à se lancer.

Marie Meunier

Programme complet à retrouver sur le site internet de la Chartreuse. Réservations fortement conseillées car des jauges sont imposées à cause du contexte sanitaire. La plupart des performances sont gratuites mais quelques spectacles sont payants.

Et aussi... les visites déguidées reprennent les 5 et 6 juillet à 11h30 et 19h, et les 7, 8, et 18 juillet à 11h30. Tarif unique : 10 €.

Deux pièces du Festival d'Avignon sont jouées à la Chartreuse, au tinel :

. "Penthésilé.e.s Amazonomachie" de Marie Dilasser, conçue par Laëtitia Guédon du 6 au 13 juillet à 16h (relâche le 9). Tarif de 10 à 30 €.

. "Royan, la professeure de français" de Marie NDiaye du 17 au 25 juillet à 16h (relâche le 21). Tarif : de 10 à 30 €.