Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.10.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 2766 fois

ALÈS Le "rebond industriel" alésien pourrait générer la création de 600 emplois

REBOND INDUSTRIEL

Christophe Rivenq et Émile Soumbo ont coprésidé ce comité de pilotage. 

- Corentin Migoule

Le comité de pilotage de clôture "Rebond industriel France 2030" pour lequel le bassin d'Alès a été retenu avait lieu ce mardi 3 octobre dans les locaux du Hup. Au terme de 100 jours de diagnostic, une feuille de route comprenant diverses actions opérationnelles a été présentée. 

Si Alès Agglomération faisait déjà partie des 149 territoires d'industrie de France, elle a été lauréate de la deuxième vague de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Rebond industriel France 2030" en juin dernier. Le dispositif pour lequel le bassin alésien a été retenu est basé sur la combinaison de deux axes majeurs : un appui d'ingénierie pour faciliter l'identification de nouveaux projets industriels via l'élaboration d'une feuille de route, et le soutien en subventions et avances remboursables pour booster les projets industriels détectés.

Concrètement, le territoire a bénéficié d'un accompagnement en ingénierie de 100 jours-hommes durant trois mois et d'une enveloppe de 1,5 M€ dont les bénéficiaires ne sont pas encore connus. C'est la restitution de ce diagnostic opéré par le groupement d'intervenants sélectionnés, lequel fait cohabiter les cabinets Ancoris, Studio Reset, Inec et June partners, qui avait lieu ce mardi 3 octobre dans les locaux du Hup. 

REBOND INDUSTRIEL
Christophe Rivenq et Émile Soumbo ont coprésidé ce comité de pilotage.  • Corentin Migoule

Sous le haut patronage du nouveau sous-préfet de l'arrondissement, Émile Soumbo, à qui revient la casquette de "référent France 2030" délaissée par son prédécesseur, Jean Rampon, ce comité de pilotage de clôture s'est ouvert par les propos introductifs du président d'Alès Agglomération qui a rappelé que le bassin alésien est "le seul territoire d’Occitanie" de la deuxième vague de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI).

Après quatre visites dans la capitale des Cévennes, Jean-Baptiste Gueusquin, directeur du programme Territoires d'industrie, est en mesure d'affirmer que l’industrie se porte "très bien à Alès", une ville qui, avec sa "taille moyenne", ses "enjeux de reconversion industrielle" et sa capacité à "identifier de nouvelles perspectives d’avenir", arbore "le portrait type du territoire d’industrie""Alès est une ville qui se démarque aussi par son esprit de cohésion entre tous les acteurs qui sont très mobilisés pour chasser en meute", a martelé le dernier nommé. 

À ses côtés, Christopher de Laburthe, référent de la Banque des territoires qui n'est autre que l’opératrice de l'ingénierie mise à disposition du bassin d'Alès, s'est dit "satisfait" par le résultat des travaux menés ces derniers mois, lesquels s'illustrent par la rencontre de 64 industriels locaux, la réalisation de 46 entretiens et la présentation de divers projets dont le montant d’investissement global s'établit à 177 millions d’euros.

La création de près de 600 emplois espérée

Ces derniers seraient de nature à créer "586 emplois" sur le territoire. De l'aveu du dernier nommé, la thématique environnementale "revient beaucoup" dans ces projets qui sont souvent liés à une meilleure gestion de l’eau et à l'installation de panneaux photovoltaïques. Outre la très prégnante transition écologique, deux autres axes majeurs teintent ces projets examinés. La modernisation des équipements des entreprises ainsi que la création/extension de sites industriels complètent en effet ce "triptyque gagnant"

Le nom des entreprises présélectionnées, lesquelles vont pouvoir prétendre à une partie de l'enveloppe de 1,5 M€ promise dans le cadre de la deuxième vague de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Rebond industriel France 2030", n'a pas filtré. Tout juste sait-on que les subventions seront "plutôt réservées à des projets à forte composante d’innovation et/ou de souveraineté".

"Il y a d’autres dispositifs auquels les entreprises non retenues peuvent prétendre d’ici 2030", a rassuré Christophe Rivenq. "L'appui ingénierie rebond" en fait notamment partie. Directrice de l'agence de développement économique Alès Myriapolis, Annick Le Lan l'a d'ailleurs précisé : chaque entreprise auditée a reçu un mail l'informant du dispositif vers lequel se tourner en priorité. 

Un manque de foncier et des carences en matière de formation à contrer

La feuille de route élaborée par les différents partenaires sous l'égide d'Ancoris a vocation à "lever certains freins" qui enrayent le développement économique local, dont le manque de qualification de la main-d'œuvre. "Renforcer l’écosystème de formation sur le territoire pour garantir l’accès aux compétences et aux emplois" fait donc office de priorité. Une poignée d'actions concrètes à engager, comme la mise en place de nouvelles formations post-bac, a ainsi été suggérée. 

Enfin, dans un contexte de loi ZAN (*) où l’attribution du foncier devient "une question de plus en plus centrale", la "sécurisation" de certaines parcelles aurait été massivement réclamée par les entrepreneurs audités. Une demande se traduisant par la concrétisation souhaitée d'un projet de création de deux nouvelles zones d’activités. L'une, de 35 hectares, dans la zone de Saint-Jean à Vézénobres, une seconde de 60 hectares dans un lieu pour l'instant gardé secret.

(*) La loi ZAN poursuit l'objectif d'atteindre le "zéro artificialisation nette des sols" en 2050, avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers dans les dix prochaines années (2021-2031) par rapport à la décennie précédente (2011-2021).

Corentin Migoule

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