ALÈS Récolte fructueuse de CBD et anniversaire festif au Chanvre cévenol
La boutique de producteurs de CBD de la rocade accueille un moment festif, ce vendredi soir, pour fêter ses trois ans et son entrée dans les bureaux de tabac. Les projets continuent d'avancer pour les producteurs de chanvre du bassin alésien, avec une entrée dans les bureaux de tabac, la réouverture d'un point de vente en centre-ville et des collaborations nouvelles. Après avoir eu quelques réticences, les banques se penchent enfin sur l'activité.
Les cinq variétés de CBD cultivées par le Chanvre cévenol dans la plaine alésienne se portent bien, merci pour elles. L'hectare mis en production par Mathieu Givelet et ses associés, Deborah et Antonin, a livré une récolte abondante et saine, que le trio a pu faire sécher dans de bonnes conditions. "Tout s'est bien passé en termes de conditions climatiques ou hygrométriques, sourit Mathieu Givelet. On n'a pas eu de souci de moisissure, pas eu de ravageur." Un combat de tous les instants quand on est en agriculture biologique, et qui nécessite "de la lutte intégrée, avec des prédateurs naturels".
"La plante résiste bien à la chaleur et demande assez peu d'eau. Et puis, on utilise de nouvelles variétés, issues du catalogue européen, qui a été enrichi entre 2022 et 2023, précise le responsable du Chanvre cévenol. Le résultat final est très satisfaisant, on a même eu de très belles surprises, qui permettent une diversité des plantes aromatiques de souche et de concurrencer ce qui vient d'autres pays européens." Aux premiers rangs desquels on trouve la Suisse, et surtout l'Italie. Et l'année 2024 devrait apporter son lot de nouveautés, aux côtés des skunk, amnesia et autre siesta.
Bientôt dans les bureaux de tabac et dans un kiosque du centre-ville
À nouvelles variétés, nouveaux débouchés. Alors le Chanvre cévenol a trouvé une entreprise française de plastique végétal pour conditionner ses fleurs de CBD et pénétrer les bureaux de tabac à proximité, dans un premier temps. Le Tarnagas sera le premier point de vente fourni, dès la semaine prochaine. Mais l'ambition est d'entrer dans les bureaux de tabac cévenols avant tout, du Gard, de l'Hérault, de l'Ardèche et de la Lozère. "De toute façon, on n'a pas le volume pour être vendu au niveau national", se marre Mathieu Givelet.
En plus des bureaux de tabac, et de la boutique sous son enseigne de la rocade, le Chanvre cévenol réinvestit le centre-ville. "En janvier, on reprend l'ancien kiosque à journaux du boulevard Louis-Blanc." Qui abrita, dernièrement, un vendeur de sushis, puis une pizzeria. "On n'est pas présents en centre-ville et des clients nous le demandaient." Le kiosque sera notamment ouvert entre midi et 14h et fera "salon de thé". Les breuvages seront évidemment issus des fleurs de CBD.
Des dégustations et 30 % de réduction
Des breuvages, il en est aussi question dans les projets de l'entreprise, quelques mois après avoir sorti, en collaboration avec Ocni, le crayon à manger au citron et CBD (relire ici). Un sirop doit être élaboré, avec les sirops du Mont Bouquet, ainsi qu'une bière, en partenariat avec Meduz. Un chocolat est aussi envisagé, avec la boutique alésienne Mes Chocolats, ainsi que des chouchous au CBD. Et si ces productions ne seront pas encore présentes ce vendredi, à 18h, à la boutique de l'impasse Lulli, cela n'empêchera pas l'entreprise de faire la fête pour marquer ses trois années d'existence.
Pendant quatre heures, les produits CBD maison seront à - 30 %. "On invite les clients fidèles et les nouveaux clients, se réjouit Mathieu Givelet. On va présenter les nouveaux produits, les nouvelles boîtes, et offrir des dégustations." Infusions, chocolat chaud, le tout dans l'ambiance détendue qu'apporte le cannabidiol sans effets psychotropes.
Une fête avant une année 2024 "qui s'annonce belle pour le Chanvre cévenol, confie Mathieu Givelet. Les choses sont en train de bouger sur le CBD, avec une reconnaissance de la production française." Première conséquence, grâce à l'entremise d'Alès Myriapolis, le Chanvre cévenol intéresse enfin une banque locale qui l'aide à financer ses projets. "On va aussi voir les demandes qu'on aura, de janvier à avril, afin d'adapter la production. Le but reste de l'augmenter, mais il faudra aussi augmenter le volume de séchage possible qui, pour l'instant, est adapté à la production d'un hectare." Une réflexion à voix haute de Mathieu Givelet, qui s'adresse autant à lui-même qu'à la banque qui accompagne désormais l'entreprise...
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