ÉDITORIAL Faire confiance à la grande distribution ou bloquer les prix administrativement ?

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé en début de semaine la mise en place d'un "trimestre anti-inflation" dans les grandes surfaces à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 15 juin. Pour faire simple, les enseignes de la grande distribution s'engagent à proposer le prix le plus bas possible sur une sélection de produits.
Pour une fois, il ne s'agit pas d'une usine à gaz. Ou d'une prime à récupérer sur un site Internet gouvernemental. Ou d'un chèque d'un certain montant sur une période très ponctuelle. Ou du panier anti-inflation mort né. Non, cette fois, le ministre de l'Économie pense tenir la proposition de l'année. Avec le logo « Trimestre anti-inflation » apposé sur les produits dits essentiels à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 15 juin prochain. On imagine, le beurre, le lait, les pâtes, le riz, la viande, les oeufs, etc. Les distributeurs parmi lesquels figurent Carrefour, Intermarché, Auchan, Casino, Cora, Lidl, Aldi, ou encore Système U s'engagent à baisser le prix au-delà des promotions habituelles. L'effort de ces géants du commerce se ferait sur leurs marges et non pas sur les producteurs ou agriculteurs. Mais comment être vraiment sûr que ce sera le cas ? Bruno Le Maire ne va pas surveiller tous les rayons de tous les magasins en France. Même s'il a annoncé que les services de son ministère feraient des contrôles dans les supermarchés. Il décide donc de faire globalement confiance aux dirigeants concernés. Toutes les associations ne sont pas de son avis. Elles ont bien raison. Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation se produit. Et généralement, la grande distribution répercute la perte de certains produits en mettant le prix sur d'autres. Reste à savoir aussi l'impact réel de cette mesure ? En février, les produits alimentaires ont augmenté de 14,5 % par rapport à la même période de 2022, un niveau inédit depuis les années 1970. Reste la question épineuse du blocage des prix administrativement. Partisan de la liberté de commerce, le ministre y est opposé. Pourtant, sur l'essence, le Gouvernement auquel il appartient était heureux d'apprendre que le géant pétrolier s'était engagé à bloquer le prix du carburant en dessous des 2 euros pour plusieurs mois en 2023. Pourquoi ne serait-ce pas possible pour d'autres secteurs ? Au moins, pour lutter efficacement contre l'inflation et permettre aux Français de retrouver quelques couleurs dans leur achat contraint, on serait sûr du résultat. D'ailleurs le code du commerce autorise le blocage des prix, mais pour une durée maximale de six mois et uniquement en cas de "situation de crise", de "circonstances exceptionnelles", et dans le but d’enrayer les hausses "excessives". Nous y sommes totalement !
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