ÉDITORIAL Fraude sociale : conséquences désastreuses et inévitables

Ce manque à gagner illégal a plusieurs conséquences.
Depuis des années, les candidats aux élections se succèdent pour expliquer que le financement d'une partie de leur programme dépensier est à chercher du côté de la fraude sociale et fiscale. Le Rassemblement national promettait même, lors des dernières législatives anticipées, la création d'un ministère chargé de la lutte contre les fraudes. Une fraude estimée par Marine Le Pen et Jordan Bardella autour de 15 milliards d'euros. Reconnaissons qu'ils n'étaient pas très loin de la vérité. La fraude sociale en France est évaluée à 13 milliards d'euros par an, selon un rapport publié mercredi dernier par le Haut conseil au financement de la protection sociale. Cependant, malgré ce chiffre savamment calculé par des spécialistes, il ne répond pas à la question de savoir comment il est possible de recouvrir cet argent ? En 2023, l'État a récupéré seulement deux milliards. Tous les connaisseurs s'accordent à dire que l'objectif de 15 milliards reste hors de portée. D'autant, très loin de l'idée véhiculée notamment par l'extrême-droite, que les arnaques ne sont pas en majorité celles de particulier, avec une histoire autour des cartes vitales ou de fausses déclarations afin de toucher des aides. Dans le rapport du Haut conseil, on apprend que ce sont plutôt les entreprises et les indépendants (56 %) qui sont au cœur de la fraude. Les assurés représentent seulement un tiers (34 %), et les professionnels de santé 10 %. Reste à savoir toutefois comment la situation peut s'améliorer ? Car il est évident que ce manque à gagner illégal a plusieurs conséquences. La fraude engendre des pertes financières pour notre protection sociale commune. Sans compter, au regard de la situation d'endettement du pays, que cette fraude impacte le fonctionnement de l’économie et la concurrence non faussée entre les entreprises. Enfin, lutter contre la fraude sociale permet de faire respecter les droits des intéressés : si les revenus ne sont pas déclarés, le salarié ou le travailleur indépendant peut perdre ses droits alors qu'il est censé avoir cotisé. Il est donc question de davantage de contrôles, donc d'offrir plus de moyens aux services de l'État. Il est peut-être temps aussi en France de se poser les bonnes questions. La nécessité de travailler la culture de la prévention, évidemment. Mais sûrement aussi de regarder attentivement la célèbre courbe de l'économiste américain Arthur Laffer, qui démontrait que la hausse de l'impôt menait inévitablement à la chute des recettes fiscales. Les gens finissent pas moins travailler ou à ne plus tout déclarer...
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