Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.06.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1936 fois

EXPRESSO Une taxe de séjour de Nîmes métropole qui ne plaît pas à tout le monde

Photo Objectif Gard

Une taxe de séjour pour la promotion touristique du territoire. Mais sans Nîmes !

Nîmes métropole a décidé d’introduire pour les 39 communes de l’Agglomération une nouvelle taxe de séjour intercommunale. Tous les maires approuvent sauf Nîmes, qui souhaite, comme la loi le lui permet en raison de ses ressources propres, rester indépendante.

Deux mois. C’est le temps qu’il reste aux communes de Nîmes métropole pour délibérer au sein de leur conseil municipal en faveur de cette nouvelle taxe de séjour intercommunale. Alors que certains maires avaient déjà introduit cette taxe depuis des années, désormais, c’est l’Agglomération nîmoise qui percevra les fruits de cet impôt. Si et seulement si, les communes sont d’accord. C’est le cas par exemple de Sernhac. Gaël Dupret, le premier édile, a négocié avec les services de Nîmes métropole. Sa commune bénéficiera d’une compensation de l’ordre de 25 000 euros, une somme définie en prenant en compte les derniers montants perçus par la municipalité sur les années précédentes. Du côté de Marguerittes, le maire Rémi Nicolas est encore en discussion surle montant que l’intercommunalité devra lui verser. Une négociation qui s’annonce âpre. En effet, la commune proche de Nîmes ne veut pas être perdante dans l’affaire…

Du côté de Nîmes, le sujet est déjà tranché. Hors de question de s’associer à cette nouvelle taxe… Avec son propre office de tourisme, ses actions de promotion et ses joyaux romains, la capitale du Gard ne veut pas voir l’Agglo lui dicter la marche à suivre, et encore moins prendre le contrôle d’une manne financière non négligeable. « Une délibération sera votée début juillet pour conserver nos ressources propres et nos dépenses. Lors du prochain conseil communautaire, les élus de la Ville ne participeront pas au vote », explique un proche du maire Jean-Paul Fournier.

« Il n’y a pas de malaise, tout est calé depuis longtemps », minimise le cabinet du président de l'Agglo, Franck Proust, qui doit faire face à cette première opposition au choix de l’Agglo par les élus nîmois. « Il s’agit d’une collecte auprès des touristes dans l’objectif de mener des actions de promotion touristique sur l’ensemble du territoire. » Une promotion qui servira surtout à Nîmes…

Abdel Samari

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