Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 27.09.2024 - Thierry Allard - 4 min  - vu 325 fois

FAIT DU JOUR Au salon POP, les entreprises recrutent pour préparer l’avenir

Le salon POP a fait le plein de visiteurs ce jeudi à Laudun-l'Ardoise

- Photo : Thierry Allard

La deuxième édition du salon POP, pour Provence occitane proactive, organisé par le Collectif en partenariat avec la CCI Gard et l’Agglomération du Gard rhodanien, se tenait hier au Forum de Laudun-l’Ardoise. 73 exposants du Gard rhodanien et des territoires limitrophes étaient présents l’après-midi, réunis autour d’un thème : l’entreprise de demain.

L’entreprise, au sens large, qui a un fort besoin de recruter. C’est pour cette raison que l’après-midi a permis d’accueillir des demandeurs d’emplois, « sélectionnés par les équipes de France travail pour mettre en adéquation les besoins des entreprises et le marché du travail », note Sabrina Toussaint de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités du Gard. « 17 entreprises ont communiqué des offres d’emploi, une centaine de CV étaient attendus », rajoute Julien Feja, vice-président du Collectif, et membre des jeunes chefs d’entreprises à la tête de l’organisation de l’événement.

Organisateurs et partenaires du POP, lors de l'ouverture du salon • Photo : Thierry Allard

Parmi les entreprises qui recrutent, EDF et son plan « Enjeux 2035 » de production d’énergie bas carbone : « en 2023, le groupe EDF a réalisé 15 000 embauches, dont 4 500 CDI rien que dans le nucléaire », pose Isabelle Martin, déléguée territoriale EDF pour l’Occitanie. Pour la plupart, il s’agit de profils techniques, des métiers en tension. C’est le cas dans sa filiale Cyclife, 300 salariés, implantée à Codolet sur la plateforme de Marcoule, spécialisée dans le traitement des déchets faiblement radioactifs.

« Le recrutement est un vrai enjeu, nous restons sur notre tendance de 30 recrutements par an, beaucoup sur des profils techniques et quelques profils support », pose la directrice générale de Cyclife France, Guénola Guillon. Pour convaincre les candidats de rejoindre l’entreprise et pour les fidéliser, Cyclife met en avant sa « démarche forte de modernisation de l’usine pour rester dans l’air du temps, avec des investissements pour la baisse de la consommation d’énergie et la production d’énergie renouvelable, et une utilisation accrue du numérique », développe la directrice générale. L’entreprise met aussi en avant qu’elle est « à taille humaine », et qu’elle propose à ses salariés de l’intéressement à ses résultats.

L'entreprise Cyclife, implantée à Codolet, recrute 30 salariés par an • Photo : Thierry Allard

Du reste, à l’occasion des 25 ans de sa mise en service, l’usine sera exceptionnellement ouverte à la visite, gratuitement mais sur inscription sur le site d’EDF, le samedi 12 octobre pour la Fête de la science. L’occasion aussi de découvrir ses activités de l’intérieur.

L’entreprise de demain, c’est aussi l’alimentaire. Ainsi, le Groupe Émile, à Pont-Saint-Esprit, connu notamment pour ses huiles bio, s’adapte au marché. Alors que le marché bio traditionnel souffre, l’entreprise familiale fondée en 1920 élargit sa gamme et s’aventure sur le marché du sucré avec des purées et pâtes à tartiner à base de noisette, amande, cacao noisette et praliné. Pionnière dans le bio, l’entreprise se fait fort de présenter « toutes les certifications équitables, nous nous engageons auprès des producteurs avec des contrats longue durée », affirme Astrid Bouteiller, directrice de la supply-chain du groupe. Alors cette philosophie est appliquée aussi sur la nouvelle gamme, élaborée avec un produit un peu particulier.

Le Groupe Émile, à Pont-Saint-Esprit, propose une large gamme de produits bio • Photo : Thierry Allard

Il s’agit du tourteau, le résidu du pressage de l’huile, « broyé, mis en farine, qui rend les pâtes à tartiner plus riches en protéines et moins grasses », explique-t-elle. Une manière de valoriser cette matière, donc, un plus pour la Responsabilité sociétale de l’entreprise, une notion à laquelle les candidats font de plus en plus attention avant de postuler.

Enfin, l’entreprise de demain vous permettra peut-être de perdre quelques degrés chez vous l’été sans utiliser la climatisation, en recouvrant votre toit « d’une résine en phase aqueuse », explique Jean-Philippe Profeti, directeur commercial de Mon toit blanc, jeune entreprise basée à Villeneuve-lès-Avignon. En clair, il s’agit d’appliquer des peintures réflectives sur les toits des bâtiments, « pour renvoyer les rayons UV du soleil vers l’extérieur et non les absorber, ce qui va baisser la température intérieure de 5 à 6°C et diminuer la consommation de climatisation de 30 à 40 % », avance-t-il.

Jean-Philippe Profeti et Aslan Hammadou, de Mon toit blanc • Photo : Thierry Allard

La solution que l’entreprise distribue « s’adapte sur tout support et est fabriquée en France à partir de 25 % de produits recyclés, et sans polluants éternels », affirme Jean-Philippe Profeti, qui dit travailler avec la grande distribution ou encore des campings. Pour les particuliers, l’entreprise propose d’autres coloris, notamment couleur tuile. Mon toit blanc est notamment accompagné par la CCI Gard pour son développement sur le territoire.

CCI Gard dont le président Éric Giraudier dira de l’événement qu’il était « un relais d’attractivité », sachant que la Chambre a organisé les rencontres B2B du matin qui ont vu environ 1 000 rendez-vous d’affaires se tenir, permettant entre autres à des TPE-PME de rencontrer de grands donneurs d’ordres. Le salon POP avait aussi comme partenaires la Région et le Département, illustrant la phrase du président de l’Agglomération du Gard rhodanien Jean-Christian Rey, ravi de voir tous les acteurs « jouer collectif pour aller dans le même sens. »

En attendant le bilan définitif, les organisateurs de l’événement étaient satisfaits de la fréquentation, avec « 350 visiteurs le matin, 750 demandes de badge et 200 personnes pour la soirée », compte le président du Collectif Vincent Champetier.

Et aussi

Lors de la remise des Collectif d'Or, à l'issue du salon • Photo : Thierry Allard

La soirée a été l’occasion de remettre les Collectif d’Or, pour mettre en avant des entreprises et des personnes méritantes.

Le prix du rayonnement national a été remis à l’entreprise Ortho Access, basée à Roquemaure, qui développe des prothèses et des orthèses plus confortables pour les personnes amputées.

Le prix Green a été décerné à l’entreprise nîmoise Mémento Cloud, qui développe une solution de stockage des données dans les mémoires inutilisés des ordinateurs des entreprises, le trophée RSE à D&S Groupe, entreprise basée à Bagnols, qui a mis en place un groupe de salariés bénévoles sur cette question, notamment sur l’accessibilité.

Le prix de l’innovation a été remis à l’entreprise alésienne Boudi, une entreprise adaptée qui fabrique des plaques, des coffrages et de la signalétique à base de plastique recyclé, le prix de l’entreprise dynamique au Château de Montcaud, à Sabran, dont le chef Matthieu Hervé a récemment décroché une étoile au Guide Michelin, le coup de coeur des jeunes à Justin Vialle, de la ferme du Gubernat, pour ses soirées concert estivales, et enfin le trophée des présidents du Collectif à Patrice Attard, le président du HBGR, pour son engagement en faveur du sport bagnolais.

Thierry Allard

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