FAIT DU JOUR La notoriété d'Alespo a conquis des petits nouveaux
Inauguré ce vendredi, le 53e salon Alespo bat son plein jusqu'à lundi dans l'enceinte du parc des expositions de Méjannes-les-Alès. Une édition qui connaît une hausse du nombre d'exposants avec l'arrivée de nouveaux artisans séduits par la notoriété de l'évènement. Portraits de trois d'entre eux.
S'il fait assurément la part belle à tout ce qui touche de près ou de loin à l'habitat, Alespo, 53e du nom, revêt parfois des airs de salon Miam avec la présence de plusieurs stands alimentaires, à l'image de celui dédié aux spécialités siciliennes, à un autre vendant exclusivement du fromage du Larzac, ou encore des pralines à l'ancienne. Mais la "plus grande boutique d'Alès", qui réunit jusqu'à 20 000 visiteurs dans le week-end et s'appuie sur un noyau dur de commerçants fidèles, attire aussi des petits nouveaux.
Ma citerne écolo
En misant sur la création d'une entreprise qui apporte une solution améliorant la récupération des eaux de pluie, Florian Fortes a eu le nez creux. "J'y pensais depuis longtemps quand j'arrosais mes plantes. Je trouvais que c'était un gâchis de le faire avec l'eau de ville. Quand on voit la conjoncture, le manque d'eau et la sécheresse dont nous parlent souvent les médias, il fallait trouver une solution", explique le gérant de Ma citerne écolo, jeune entreprise basée à Méjannes-les-Alès, à deux pas du salon.
"Pour l'instant, notre activité principale c'est la vente sur Internet, surtout réservée aux agriculteurs et aux réserves incendie. Mais on essaie de démocratiser la vente de citernes dédiées à la récupération des eaux de pluie auprès des particuliers", prévient le chef d'entreprise. Le principe de sa création est tout simple : les jours de pluie, la citerne souple faite de polyéthylène, un matériau robuste et durable qui offre une excellente résistance aux intempéries, récupère les eaux tombées du toit après avoir été placée sous le vide sanitaire de la maison ou en extérieur, au niveau de la terrasse.
"Dans le Gard, pour une maison de 100 m², ça équivaut en moyenne à 70 m³ d'eau par an. C'est énorme !", fait savoir Florian Fortes. À l'entendre, le volume d'eau récupéré peut être utilisé de diverses manières, pour le lave-linge, le nettoyage de son véhicule et/ou son arrosage annuel. Pour chaque volume de citerne, plusieurs modèles aux tailles variables sont proposés. Les prix fluctuent selon un principe de dégressivité à mesure que le volume grandit. Ainsi, il faut compter 399 € pour une citerne de 2 m³, contre 999 € pour celle de 20 m³.
Ces derniers temps, le succès est au rendez-vous. "On ne s'en sort pas au niveau du stock !", assure Florian Fortes, qui dit avoir vendu 2 200 citernes à travers toute la France le mois dernier. En habile commercial, le dernier nommé rajoute qu'en cas de fortes pluies, "la citerne réduit le risque d'inondation car toute l'eau collectée ne va pas ruisseler et remplir les cours d'eau". Indirectement, son activité a aussi bénéficié d'un coup de main des collectivités qui, à l'image de plusieurs communes en Ardèche, "obligent les nouveaux habitants à s'équiper d'une solution de récupération des eaux de pluie dans le cadre d'une obtention de permis d'un construire".
Autonom Confort
Entreprise basée à Uzès depuis 1998, Autonom confort n'avait encore jamais participé à Alespo. Mickael Delannoy, cogérant, dit avoir saisi une "opportunité". Surpris par le passage devant son stand dès le premier jour d'ouverture, le dernier nommé assure la promotion du monte-escaliers qui, depuis le début du siècle dans l'entreprise, reste le produit phare, bien que la tendance s'inverse peu à peu avec l'ascenseur.
L'installation d'un monte-escaliers d'Autonom confort "pour un aîné sujet à des douleurs aux hanches ou à un genou" aurait été opérée à 80 reprises l'an dernier, tandis que les ascenseurs "pour les personnes en fauteuil roulant" sont de plus en plus plébiscités par un nouveau type de clientèle. "On en installe pour des clients qui font la démarche par luxe, plus que par nécessité, pour en installer dans des gros domaines ou des villas", confie Mickael Delannoy.
Les tarifs pour l'installation d'un élévateur hydraulique, qui varient en fonction de la configuration de la maison et des escaliers, ne nous ont pas été communiqués. Mais "c'est quand même un gros investissement", reconnaît le cogérant, qui rappelle par ailleurs que la technologie des appareils a "beaucoup évolué", tandis que plusieurs modèles de sièges et de multiples coloris sont aujourd'hui proposés.
Pour choyer leurs proches âgés dont ils appréhendent le vieillissement, "bien souvent, ce sont les enfants ou les petits enfants qui font la démarche, parfois même financent l'installation par sécurité". Lorsque le client opte pour le contrat d'entretien et à condition que de nouvelles normes ne fassent pas leur apparition, la durée de vie d'un monte-escaliers serait quasi-illimitée.
La Bulle verte
Ce 53e salon Alespo est aussi une grande première pour Laurent Nanni, patron de la Bulle verte, société basée depuis l'an dernier dans le centre-ville d'Uzès, au 8 place d'Austerlitz. Spécialisé dans la fabrication de tableaux végétaux stabilisés et artificiels, le décorateur floral, par ailleurs commerçant écumant les marchés de la région, explique le procédé de stabilisation des fleurs : "Le végétal stabilisé, ce sont de vraies plantes plongées dans un bain de glycérine qui fige à jamais les plantes. Elles ne sèchent pas, ne grandissent plus et n'ont plus besoin d'eau."
Outre leur aspect décoratif sans égal, les tableaux végétaux stabilisés présenteraient l'avantage de ne nécessiter que très peu d'entretien. "Un petit coup de sèche-cheveux tous les six mois pour enlever la poussière suffit", promet Laurent Nanni. Là aussi, décorer son intérieur avec cet art floral est un sacré budget. Comptez 450€ le mètre carré pour un tableau végétal stabilisé conçu des mains du décorateur floral, lequel s'adresse aux particuliers comme aux professionnels.
Les créations de la Bulle verte ont en effet "tous les établissements accueillant du public" dans le viseur. "Je cible les restaurants et les cabinets médicaux", clame l'artisan, qui a récemment assuré la décoration d'un hôtel basé aux Saintes-Marie-de-la-Mer. Enfin, pour ceux qui n'auraient pas la main verte mais ne souhaiteraient pas renoncer à un "intérieur végétalisé et apaisant", Laurent Nanni plébiscite le recours aux plantariums, de petits jardins autonomes faciles à entretenir.