FAIT DU JOUR Vézénobres : la belle cité médiévale séduit et s'embellit
Figurant à coup sûr parmi les plus belles communes du Gard, Vézénobres, labellisé "village de caractère", n'en finit pas de se développer en profitant d'une excellente situation géographique et d'une fort belle réputation. Les planètes semblent parfaitement s'aligner à l'heure où le champ de foire, centre névralgique de la cité, entame sa mue.
"C'est plus facile de mener des projets à Vézénobres que dans une commune qui s'appauvrit ou se dépeuple." Cet aveu de Sébastien Ombras, maire de la cité médiévale, en dit long sur l'incroyable dynamique qui accompagne le développement de ce "village de caractère". À en croire l'édile vézénobrien, aux manettes depuis 2014, tout roule dans sa commune blottie aux portes des Cévennes.
"Le développement de Nîmes se fait au sud et profite à La Calmette qui est en train d'exploser. C'est ce qui se passe à Vézénobres avec Alès à notre échelle", confie le premier magistat, qui en veut pour preuve la croissance démographique. La barre des 2 000 habitants sera bientôt franchie. "On devrait être à 2 300 habitants d'ici 2030", prévient Sébastien Ombras. De sorte que la population aura plus que doublé depuis les années 70.
Pour répondre aux demandes d'une population "de plus en plus jeune et active", 28 logements sont actuellement en construction près du complexe sportif, à l'entrée nord du village (notre photo). En plus d'une situation géographique optimale et d'une fort belle réputation, la dynamique de Vézénobres doit aussi à son potentiel touristique. "La fréquentation de la Maison de la figue ne fait que croître. On note plus de 70 % de passages cet été", précise le maire, ravi que sa commune soit aussi un "pool commercial" qui rayonne sur plusieurs communes voisines (Martignargues, Deaux, Massanes, Cassagnoles et Ners notamment).
"Il y a aussi le développement économique", poursuit le premier magistrat vézénobrien. Chaque jour, environ 800 personnes travaillent à Vézénobres. Plusieurs grands groupes ont récemment fait le choix de s'y installer (Capelle dans la zone du Mas David, Bastide près de la 2x2 voies), d'autres projettent de le faire très prochainement, à l'image de S Group qui envisage de quitter Méjannes-les-Alès pour investir des locaux plus spacieux au Mont Cavala. "Il ne faut pas oublier la zone des Saint-Jean qui est la future zone d'activités économiques d'Alès Agglomération sur près de 30 hectares", conclut Sébastien Ombras, ravi que la révision de son plan local d'urbanisme (PLU) opérée en 2016 lui permette d'accueillir ces projets.
En l'état, que peut espérer de mieux Sébastien Ombras, lequel exerce son seul et unique mandat à Vézénobres ? "Il nous manquait un lieu de vie où les gens puissent se retrouver", réagit-il. Le projet d'aménagement du champ de foire initié en 2016 a vocation à y remédier. Et sa concrétisation a pris corps le 24 octobre dernier lorsque les engins de l'entreprise Jouvert, retenue pour le gros œuvre, ont investi ce centre névralgique de la commune.
"On a acheté un terrain d'un hectare sous les écoles de sorte qu'on aura un ensemble de deux hectares sans voiture en plein centre du village", se réjouit le maire. Un skate-park, des jeux en bois pour les enfants conçus par l'atelier Steinfeld basé à Monoblet, dont un grand dragon de 30 mètres de long, y seront bientôt érigés. Une grande place plate de 1 000 mètres carrés sera dédiée aux jeux de boules, à l'accueil des marchés et autres festivités, tandis que l'espace, déjà ombragé par des platanes, abritera un verger d'arbres fruitiers plantés par un pépiniériste de la commune.
Les paysagistes de Bâtiments de France, qui ont oeuvré avec le concours des architectes Combas et Martel Michel, n'ont pas manqué de relever le "potentiel paysager" du site déjà orné d'un verger conservatoire de figuiers et du parc du château. "On a toute une trame verte qu'il faut garder", fait savoir l'élu, par ailleurs salarié de l'Agglo au Pôle environnement urbain.
Des places de stationnement en béton désactivé, bénéficiant de l'ombre des arbres près des commerces, seront aménagées à la perpendiculaire dans un souci de gain de place. "Le monument aux morts sera la pointe du triangle qui forme cet espace", constate Sébastien Ombras, lequel a co-construit ce projet avec l'aide des habitants à la faveur de plusieurs réunions publiques qui ont révélé leur intérêt.
"Il était initialement prévu qu'on construise un giratoire à l'angle de la sortie des écoles. Mais on a constaté que c'était un outil très routier, peu adapté aux piétons et aux vélos. Alors on y a renoncé grâce à ces échanges", rejoue l'élu. À la place de ce rond-point, une "zone 30" sera érigée du parking des écoles jusqu'à la cave coopérative sur cet axe (RD 936) qui accueille plus de 4 500 véhicules chaque jour.
Conçu comme "un lieu intergénérationnel" qui se veut "plus ludique que sportif", ce champ de foire nouvelle version sera équipé de mobilier urbain pour pique-niquer ou se prélasser. Ce projet, qui fera aussi l'objet d'aménagement de cheminements doux, a coûté plus d'un million d'euros mais bénéficie d'un fort taux de subventionnement (plus de 50 %, 327 000 euros de l'État, 130 000 du Conseil départemental, 100 000 de la Région), ce qui, aux yeux du maire, "prouve qu'il a du sens".
Dans un monde idéal, la livraison du chantier aurait lieu en juin prochain, le nouveau champ de foire exprimant ainsi son plein potentiel dès l'été prochain. "On va donner un outil. Maintenant c'est aux habitants et aux associations de se l'approprier et de le faire vivre", parachève Sébastien Ombras, pas peu fier d'être aux manettes d'une commune devenue "centrale".
Et aussi...
La deuxième tranche des travaux du champ de foire accouchera de la construction d'une maison des associations et de la jeunesse, abritant également la bibliothèque. Sa livraison est prévue à l'horizon 2025. Aussi, parce que la cantine scolaire est fréquentée chaque jour par plus de 150 élèves, elle fera l'objet d'une extension dans les mois à venir.